Le dimanche 10 juillet, Metronomy se présente sur la scène Montagne, peu avant l’arrivée des Chemical Brothers, dernier show du festival Musilac en 2022. Avant leur concert mémorable, au bord du Lac du Bourget, emblématique en France, nous avons rencontré Joseph, le chanteur du groupe, et avons parlé festivals avec lui.
Vous êtes de retour à Musilac après un spectacle mémorable en 2012. Quel souvenir gardez-vous de ce concert, quel était votre sentiment ?
Joseph : Je me souviens que cet endroit, proche du lac du Bourget, est vraiment magnifique. Lenny Kravitz jouait le même soir. Je pense que lorsque l’on fait des festivals et que l’on a l’occasion de profiter du soleil, de nager ou de faire du bateau, cela rend les choses vraiment mémorables. C’est agréable d’être de retour.
Ce soir, vous allez jouer pendant la nuit. En 2012, c’était l’après-midi, en plein jour. Est-ce que l’horaire change beaucoup de choses pour toi ?
Joseph : Je pense. Ce qui est drôle, c’est que ça dépend vraiment du public. Je pense que dans la journée, les gens écoutent et regardent davantage. La nuit, tout le monde est plus d’humeur à faire la fête.
Vous êtes en tournée dans de nombreux festivals français. Vous avez été dans le passé aux Eurockéennes, aux Vieilles Charrues, à Solidays, et la semaine dernière vous étiez à Beauregard. Avez-vous des souvenirs à partager à leur sujet ?
Joseph : Ils sont tous mémorables pour des raisons différentes. Je me souviens que nous avons joué aux Eurockéennes en 2013. Et c’était très cool. Ensuite, nous avons eu une petite pause. Nous sommes revenus en France et nous avons joué au festival We love Green à Paris. C’était un public génial, vraiment amusant.
Vous faites beaucoup de tournées en France. Avez-vous une connexion spéciale avec le public français ?
Joseph : Oh, oui, absolument. Nous jouons en France depuis que nous avons commencé. Nous avons une très bonne relation avec la France, j’ai fini par rencontrer ma fiancée en France. Mes enfants sont à moitié français. Donc oui, j’ai une connexion très personnelle avec ce pays.
La presse a beaucoup parlé de votre concert à Beauregard. Les gens disent que ce spectacle était une sorte d’énorme machine à tubes avec la setlist où vous avez joué tous vos grands succès, et peut-être moins de votre nouvel album, Small World.
Joseph : Nous avions une heure pour jouer. Nous ne pouvions pas faire autant que ce que nous faisons dans notre propre spectacle. Dans les festivals, les gens veulent entendre les chansons qu’ils aiment. C’est ce que nous essayons de faire, essayer de jouer celles qu’ils aiment.
Je pense que vous connaissez la chanteuse française Clara Luciani. Elle est devenue très célèbre après avoir fait une reprise de votre chanson The Bay. Comment l’avez-vous rencontrée ? Comment tout cela s’est-il passé ?
Joseph : Elle commençait tout juste. Quelqu’un est venu nous voir et nous a dit : “oh, il y a cette chanteuse française et elle veut reprendre The Bay”. Généralement, tu n’as pas vraiment envie de dire “non”, même si tu es toujours un peu sceptique. Mais c’était génial, c’était vraiment bien. Elle a transformé ce titre en sa propre chanson. Maintenant, je pense que c’est plus pour ses propres chansons que pour La Baie qu’elle est connue. C’est génial et c’est agréable de faire partie de l’histoire de quelqu’un d’autre.
Et pour parler de votre album Small World : quand on commence l’album, il y a une sorte de piste de piano et la chanson s’appelle Life and Death. C’est assez mélancolique. Quel genre d’énergie voulez-vous apporter en ouvrant votre album avec cette chanson particulière ?
Joseph : J’ai écrit l’album pendant le confinement. J’ai eu une sorte d’expérience très agréable à ce sujet. Je me sentais très bien et tout le monde que je connaissais l’était aussi. Personne n’était malade, j’étais avec ma famille. Si je me souviens bien, c’est la dernière chanson que j’ai écrite pour l’album. Je voulais faire quelque chose de différent, pour essayer de parler de la folie de ces dernières années.
Il y a un titre apelé It’s Good to be Back. Cet album, Small World, a quelque chose de très positif, en fait.
Joseph : Tu sais, je suppose que c’était ce sentiment. C’était comme si on essayait de faire un album sur les choses positives qui arrivent autour des mauvaises choses.
On dit que tu es l’homme positif du groupe.
Joseph : Oui, probablement (rires), je suis très positif. Quelqu’un doit l’être.
Beaucoup de gens disent que cet album est le plus brillant que vous ayez. Es-tu d’accord avec cette idée ?
Joseph : Je pense que nous voulions faire quelque chose qui soit différent du précédent album et qui ait un son plus organique. Je suis assez d’accord, je pense que c’est certainement l’album le plus ouvert.
Quels étaient les sentiments que tu as ressenti lorsque tu as écrit cet album, dans un contexte aussi particulier ?
Joseph : Je pense que je voulais juste écrire sur ce qui m’arrivait, ce que je ressentais. Je ne l’avais jamais fait de manière explicite auparavant. Alors oui, j’essayais d’être le plus ouvert possible.