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Astropolis l’Hiver : Plongée en plein cœur du festival

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Sombre Clair

J’ai vécu pour la première fois le festival Astropolis l’Hiver 2020 qui se déroulait du 11 au 17 février et j’en ressors avec de très belles images en tête. Astropolis l’Hiver, c’est neuf années d’existence, plus de 40 artistes et 6 jours d’explorations électroniques. C’est à la fois des concerts, des rencontres et des expositions pour petits et grands réunis dans toute la cité brestoise.

JEUDI 13 FÉVRIER

Je me suis rendue au Centre d’art contemporain Passerelle pour assister à une conférence intitulée Décoloniser le dancefloor. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et j’ai été agréablement surprise par la qualité du travail de Habibitch qui a su transmettre à la salle ses connaissances de la house et du voguing. Elle était accompagnée du commentateur Matyouz et des performers, Mme-B LaDurée et Giselle Palmer. La vogue est un style de danse qui voit le jour dans les années 1970. Elle prend son essor dans les clubs gay new-yorkais fréquentés par des homosexuels et transgenres afro-américains. Elle se caractérise par la pose-mannequin intégrée par des mouvements angulaires, linéaires et rigides du corps, des bras et des jambes.

Elle implique également un système de hiérarchie consentie : les houses. Elles portent le nom de maisons de couture ou de marques de luxe et constituent une véritable famille pour les performeurs. Les houses se retrouvent et s’affrontent en chorégraphie lors des «balls». L’objectif d’Habibitch est clair, la diffusion de sa discipline emble être une ligne directrice de son travail.

VENDREDI 14 FÉVRIER

De nouveau au centre d’art contemporain Passerelle pour le Factory #1, l’ambiance était géniale. On pouvait y découvrir Poing, District Sampling ou encore Diana Alma tout en buvant une bière et en déambulant à travers les vinyls de Wolvies, du Bar@Disques ou du Vinyl Shop. On pouvait également trouver de belles pièces à la fripe ou à Phenüm et Super Banco après avoir visité l’exposition República de Luiz Roque disponible jusqu’au 2 mai 2020.

Plus tard dans la soirée, je suis allée à la Carène pour le Bunker Palace #1. C’était une pleine découverte pour moi et j’ai trouvé ça génial. En y entrant, je suis directement allée dans le club avant de découvrir qu’il y avait une grande salle. J’ai tout de même préféré le son et l’ambiance dans le club. Il y avait plus de proximité avec les gens et le jeu de lumières avec les télés créait une atmosphère euphorisante. La soirée est passée à toute vitesse et je n’avais vraiment pas envie de quitter la Carène.

En sortant de la salle, j’ai demandé à une copine, Emma, ce qu’elle en avait pensé. Elle n’a pas été très fan de Monolithe Noir mais elle a tout de même trouvé que c’était sympa puisque ça permettait de faire monter l’ambiance. Arrivé minuit, elle a foncé dans le club parce qu’elle connaissait Bracco, artiste qu’elle aime beaucoup même si mon ressenti de sa musique est plutôt de la lenteur. DJ Varsovie en live c’était complètement dingue d’après elle, mais elle n’est pas restée jusqu’au bout parce qu’il y avait beaucoup de monde et qu’il fallait qu’elle aille voir Giant Swan. Elle a d’ailleurs eu un énorme coup de cœur pour les deux artistes venus de Bristol. Les sonorités industrielles, leur façon de bouger et leur prestance ont fait basculer l’ambiance au Bunker.

SAMEDI 15 FÉVRIER

Le lendemain, changement d’ambiance, direction le Vauban, de 16h à 17h30 où les enfants se sont amusés dans le son de Théo Muller, qui joue d’ailleurs pleinement le jeu puisqu’il est lui-même déguisé. Maquillés, les enfants se sont follement amusés en faisant leurs premiers pas dans la musique électro.

Par la suite, je suis allée au Factory#2. Il y avait DJ Streaks, Antoine Garrec, Dañs Bekabe ainsi que Love & Happiness. C’était assez différent de la veille. Le Factory#2 s’est surtout démarqué avec la performance d’Antoine Garrec, animée par le magnifique décor de Zoé Dubus. Elle a plongé le CAC Passerelle dans son univers et elle nous a pleinement fait voyager dans un autre monde.

Le soir, retour à la Carène pour le Bunker Palace #2 et c’était une tout autre appréhension de l’événement, j’y suis allée pour faire des photos et j’étais donc sans mes potes. J’ai pu monter sur scène pour prendre des photos. Je connaissais Folamour et c’était vraiment génial de pouvoir monter sur scène pour le prendre en photo, l’ambiance était dingue ! Moxie grosse a bien ambiancé le Bunker #2, c’était une belle découverte ! Dj Pierre, on sent toute la technique de son travail, «toujours cool de le voir».

J’ai ensuite rejoint mes potes pour aller au Dôme à la Suite. C’était le feu ! Il y avait beaucoup de monde et le son était vraiment de qualité. Il y avait Théo Muller, Vanadis, Atlantic, 440Hz, Pipholp, Unklevon et Yann Polewka. On a pu profiter du son jusqu’à 6h30, ce qui est beaucoup plus tard qu’à la Carène, et on a vraiment vu la différence, même si on avait encore envie de rester.

DIMANCHE 16 FÉVRIER

Clap de fin pour le festival au bar Le Tour du Monde et, là encore, super ambiance ! Il y avait Trampfire, Hello Paris, Gwendoline, Raymond D.Barre et Gavin b2b Rom qui mixaient. Le son était assez posé et c’était vraiment très agréable. Astropolis s’est fini en beauté !

De manière générale, j’ai beaucoup aimé Astropolis. J’ai sondé mes potes qui y étaient allés et ils ont tous kiffé. Je pense que la musique électro génère une bonne dynamique et un bon état d’esprit. On retrouve plus ou moins les mêmes personnes et tout le monde s’entend super bien. Un programme de qualité, ouvert sur le futur et sur les autres, des festivaliers connectés les uns les autres. Un festival que je ne peux que recommander.

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