Lilly Wood and the Prick
Rechercher Menu

80.000 sourires à La Nuit de l’Erdre

Lilly Wood and the Prick : « J’ai l’impression qu’on ne s’est jamais arrêtés »

Musilac : pari réussi entre lac et montagne

Sombre Clair

La Nuit de l’Erdre est de retour avec une vingt-troisième édition complète. Avec une programmation impressionnante composée des artistes français et internationaux les plus appréciés, l’ambiance est au beau fixe. Une édition de tous les records pour ce festival à quelques kilomètres de Nantes.

À un public large sa programmation éclectique

Le ton est donné dès le premier jour avec une programmation de haut vol. Indochine ouvre d’ailleurs leur tournée 2023 des festivals à La Nuit de l’Erdre, devant un public comblé présent bien avant l’ouverture des portes. D’ailleurs, la journée d’Indochine affichait complet quelques jours après l’ouverture de la billetterie le 2 décembre 2022. Contrairement aux autres soirs du festival, le public paraît certes moins éclectique. En effet, beaucoup des personnes présentes le sont probablement pour le groupe qu’il est assez rare de voir en festivals.

Indochine, par ailleurs, ouvre sa tournée à La Nuit de l’Erdre, mais est présent le même weekend aux Eurockéennes, et la semaine suivante à Beauregard, Musilac, aux Déferlantes et à Pause Guitare, avant de continuer leur route jusqu’au 4 août.

Avant la formation qui fête ses quarante ans sur scène, Suzane sait convaincre avec ses titres engagés, selon elle parfois même tristes, mais toujours avec une musique prenante, convaincante avec ses rythmes et une présence sur scène qui captive. Coach Party enflamme également quelques minutes avant Suzane la scène avec son rock anglais. Même son de cloche pour les trois jours suivants, avec des pointures telles que Louise Attaque, Franz Ferdinand ou Lomepal, très habitués aux scènes des festivals français.

Suzane @ La Nuit de l’Erdre – ©️ Romy Rycertz

La programmation de cette vingt-troisième édition réunit un public nombreux venu parfois de très loin. Avec ses deux grandes scènes, Gorilla et Maki, La Nuit de l’Erdre peut accueillir plus de quatre vingts mille festivaliers au total, sans pour autant qu’ils ne se marchent dessus. D’ailleurs, depuis ses débuts, le festival réussit le pari toujours renouvelé de proposer les groupes qui fonctionnent, avec une pointe de découvertes. Ce sera très probablement le cas l’an prochain, les rumeurs concernant une « plus grosse tête d’affiche encore qu’Indochine » allant de bon train. 

Phoenix @ La Nuit de l'Erdre - ©️ Thomasblevent
Phoenix @ La Nuit de l’Erdre – ©️ Thomasblevent
Shaka Ponk et Apashe en clôture

Alors que la dernière journée bat son plein avec une forte programmation composée de Luijipeka ou de Lomepal, habitués des événements de l’été et également présents à Musilac la semaine suivante, c’est Shaka Ponk et Apashe qui marquent nos esprits. Apashe, pour commencer, surprend avec un show électro, presque dans le dubstep, accompagné de cuivres, trompettes et cors. Impressionnante mise en scène pour le DJ et son Brass band qui emportent tout sur leur passage. La programmation en or de la journée impose à l’artiste, qui jongle entre le français et l’anglais, de jouer assez tôt, avant même Lomepal à 21h30. Peut être qu’il aurait été intéressant de les voir de nuit, mais qu’importe : Apashe est présent sur les routes des festivals, et notamment à l’Insane quelques semaines plus tard. 

Shaka Ponk, donc. Le groupe n’a pas tourné en France depuis le Covid et présentent ici leur tournée d’adieu à la scène (bien que nous les retrouverons sur d’autres projets). Pour l’occasion, ils font les choses en grand. Déjà présents à Solidays en ouverture de leur tournée, le groupe est également présent aux Eurockéennes juste avant La Nuit de l’Erdre. Avec une scénographie extrêmement détaillée, un canapé rouge au milieu, c’est dès le premier titre que Frah et Sam mettent le feu. Le groupe n’est d’ailleurs pas seul sur scène : c’est avec une chorale dans un style gospel enragé qu’ils lancent les titres de leur dernier album, mais aussi des classiques comme I’m Picky ou Sexball. Bien qu’entre certains morceaux, on pourrait sentir quelques lenteurs qui aurait pu laisser place à un ou deux titres supplémentaires, pour beaucoup, il s’agit là de la meilleure tournée de l’histoire de Shaka Ponk, ne serait-ce que pour tous les choix scéniques qui s’ajoutent à l’habituelle énergie du groupe, en tournée jusqu’en novembre. 

Un site unique

En plus de grâce à sa programmation, la force de La Nuit de l’Erdre réside dans son site unique, à une quarantaine de kilomètres de Nantes. Le festival fait le choix de n’avoir que deux scènes, ce qui est relativement rare dans le panorama des festivals français. Sur place, les festivaliers savent précisément où aller et prennent toujours la décision de camper devant une scène – comme beaucoup de fans d’Indochine, de Shaka Ponk ou de Juliette Armanet souhaitant être au premier rang – ou se promener sur le festival, sans que jamais il ne soit saturé.

Juliette Armanet @ La Nuit de l’Erdre – ©️ Thomasblevent

Concernant le camping, les festivaliers ne sont pas en reste et peuvent profiter d’une ambiance avant et après le festival : entre DJ set et fan zone où il est possible notamment de faire du « ventriglisse » entre autres activités surprenantes, il est difficile de s’ennuyer. Rapidement, on sent que tout le monde se connait. Sous un immense chapiteau, il est possible de se restaurer, mais aussi de se détendre sur des canapés. Une belle occasion de profiter sans forcément faire de bruit pour ceux qui souhaitent se reposer en tente. 

En clair, que ce soit avant, pendant ou après le festival, La Nuit de l’Erdre est un événement qui marque les esprits par sa programmation digne des plus grands événements français, mais aussi pour son organisation et son site. Cette année encore, les festivaliers ont massivement répondu présent. Le jeudi, jour d’Indochine, est complet depuis très longtemps : la billetterie avait ouverte le 2 décembre 2022 et en quelques jours, les pass pour cette journée avaient tous trouvé preneur. 

Laisser un commentaire
À lire également