Sombre Clair

S’il y a bien un festival duquel nous ne ressortons pas indemnes, c’est bien Solidays. Chaque année, trois jours d’amour nous envahissent. Que ce soit dans son choix de programmation, dans son ambiance entre festivaliers ou dans les messages que l’événement transmet, on se souviendra longtemps de cette édition anniversaire, du 23 au 25 juin 2023. 

Amour, sourires et engagements

Lorsque l’on va à Solidays, que l’on paie son entrée, des boissons, des souvenirs ou de la nourriture, on sait où notre argent va. Chaque année, plusieurs millions d’euros sont reversés à Solidarité Sida. Nous agissons donc directement à la sensibilisation, à la prévention et à la lutte contre le Sida et contre les inégalités, en France et dans le monde. 

Entre deux concerts donc, nous assistons à une « cérémonie contre l’oubli », à un inspirant débat sur les actions menées dans le monde contre cette maladie qui tue toujours. Mais le combat de Solidarité Sida va plus loin. À Solidays, on ressent l’amour de nous même, l’amour de l’autre, ainsi qu’une violente envie de partage dans les valeurs et dans la musique. 

Solidays 2023 – ©️ Lila Azeu
Des souvenirs gravés pour longtemps

Beaucoup de festivaliers, certes, viennent pour la musique. Mais ne sont-ce pas ces derniers qui, au final, ressortent les plus heureux et les plus émus de cette aventure qu’est Solidays, en ayant l’impression d’en être grandi ? Car oui, au détour du concert d’Angèle ou de Parov Stelar, l’hommage aux bénévoles nous rappelle l’implication de chacun dans ce si bel événement, nous rappelle notre propre engagement d’ailleurs, qu’il soit volontaire ou non, dans le projet de Solidarité Sida. Nous sommes donc, pour un tas de raisons, heureux d’être là. 

Alors que nous célébrons le début de l’été sur l’hippodrome de Longchamp, nous dansons pendant trois jours aux rythmes des meilleurs artistes : plus calmes le jour sous un soleil étouffant, plus déjantés la nuit avec les scènes Dôme et Domino pour des sets électro endiablés. Pour des émotions qui prennent chacun d’une manière ou d’une autre.

Les foules ne désemplissent pas, chacun trouve son compte à Solidays. Alors que certains se défoulent devant des artistes de la scène rap comme Djadja et Dinaz ou Tiakola, d’autres préfèreront des styles totalement différents, voire se promener dans le village associatif ou danser devant la petite scène DJ Pionner. Ou faire la queue pour accéder aux points d’eau : la foule étant tellement nombreuse, l’attente pour remplir sa gourde est parfois longue – plus de points d’eau seraient nécessaires surtout sous les 34°, c’est là le gros point d’amélioration que nous souhaitons à Solidays.

Solidays, unique à chacun. 

À Solidays, difficile de s’ennuyer, chacun y va de sa propre aventure tellement il y a d’activités. Comme à chaque année, dès la traversée des portiques de sécurité, c’est la Silent Disco qui attire notre regard, ce club à ciel ouvert où tout le monde danse avec des casques et hurle au son d’un Macklemore déjanté. Les scènes Dôme, Domino et César Circus accueillent dès le milieu de l’après midi des pépites musicales, à l’instar de Lewis Ofman, Julien Granel et de Zaoui. Sur les grandes scènes Paris et Bagatelle, Juliette Armanet fait danser jusqu’au bout de l’hippodrome avec son dernier jour du disco, pendant que Jain impose son retour sur les scènes françaises. 

La nuit, l’ambiance est toute autre. En comité réduit, après un passage obligé par la Chronologic qui sait comment mouvoir une foule aux sons d’hier et d’aujourd’hui, c’est avec Anetha, Ascendant Vierge et Schlomo que nous voyons le soleil se lever. Il est déjà l’heure de repartir vers le métro, impatients d’y retourner pour un samedi à la folle programmation : Kalika, Hyphen Hyphen, Kungs, Parov Stelar et J Balvin, pour ne citer qu’eux. Ces deux derniers sont d’ailleurs des habitués de Longchamp : Balvin avait mobilisé les foules en 2019. Quand à Parov Stelar… Est-il encore possible de compter le nombre de passages sur la scène Paris ? Qu’importe : le pari est réussi à chaque fois et le public toujours aussi massif.

Kalika à Solidays 2023 – ©️ Lila Azeu

Le dimanche, enfin, La Femme nous emporte avec une scénographie originale et une énergie indescriptible, Deluxe nous fait vibrer, Pierre de Maere nous surprend, lors d’une journée, comme chaque année plus courte que les autres soirs. 

Clap de fin, juste après la claque mise par Shaka Ponk, avec l’indémodable « I Will Survive » repris par la foule, tel une victoire sur la vie. Solidays, c’est sûr, tu nous bouleverses, tu nous enchantes, tu nous transformes et tu convaincs chaque année un peu plus : encore une fois, tu as battu tes records d’affluence, avec plus de 259.000 festivaliers présents pendant ces trois jours.

Solidays 2023 – ©️ Lila Azeu
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