Tandem rock avec Blossoms et Inhaler à Paris

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Le 24 avril dernier, le Zénith de Paris vibrait sous les couleurs de la scène britannique et irlandaise. Inhaler, en plein coeur d’une tournée européenne, s’offre le Zénith de Paris et une première partie très connue : Blossoms. Deux groupes, deux énergies, mais une même envie : faire danser et chavirer un public parisien dans une salle qui, loin d’être sold out, a tremblé sous les pas de danse.

Formés en 2013 à Stockport, dans la banlieue de Manchester, Blossoms s’est imposé en quelques années comme l’un des groupes les plus attachants de la pop britannique moderne. Avec ses mélodies rétro, son charme désinvolte et une discographie qui tutoie les sommets, le quintet emmené par Tom Ogden a offert un set aussi efficace que lumineux. Après Skip the Use ouvrant pour Royal Republic il y a quelques mois, Blossoms rappelle que les premières parties ne sont pas toujours des groupes émergents. La preuve : nous les avions croisés à Musilac en 2017. Leurs représentations, bien que rares en France, sont toujours des moments suspendus. 


Le set s’ouvre sur « Perfect Me », morceau tout frais extrait de leur nouvel album, parfait pour installer cette vibe cool et dansante. Suivent « Oh No (I Think I’m In Love) » et « What Can I Say After I’m Sorry? », où la pop soyeuse du groupe enveloppe instantanément la salle. La machine Blossoms est bien huilée : guitares scintillantes, claviers vintage, et cette nonchalance dans l’interprétation qui donne envie de se laisser porter. Sur scène, le groupe fait le show et s’accapare chaque recoin des planches du Zénith. La mise en scène, également, est précieuse. Parmi les temps forts, « Honey Sweet » fait résonner son groove imparable, tandis que « Your Girlfriend » déclenche les premiers vrais moments de communion avec un public visiblement déjà conquis. En clôture, « Charlemagne », leur premier grand succès, vient sceller ce set marquant et attendu, véritable concentré de fraîcheur pop britannique.

Après cette mise en bouche, le Zénith plonge dans l’attente électrique d’Inhaler. Originaire de Dublin, le quatuor porté par Elijah Hewson (fils du chanteur de U2, mais débarrassé de tout complexe d’héritage) s’est rapidement imposé comme un espoir du rock britannique avec ses hymnes fougueux et émotionnels. Habitué des scènes françaises, nous les avions déjà croisés en festival, notamment à Rock en Seine l’an dernier


Le rideau tombe sur « Open Wide » : la salle explose. L’énergie du groupe est brute, immédiate, communicative. Hewson capte le public d’un regard, sa voix éraillée portée par une rythmique tendue et des guitares tranchantes. Dans la foulée, « Dublin in Ecstasy’, interprété sous des lumières représentant le drapeau irlandais, puis « Eddie in the Darkness » installent cette vibe urbaine et romantique qui fait leur force. Entre deux chansons, les artistes n’hésitent pas à s’essayer à quelques mots en français, voire à saluer le public et à demander quelques prénoms aux premiers rangs. 


Le set est un rollercoaster émotionnel : la rage retenue de « When It Breaks », l’élan mélancolique de « Who’s Your Money On? (Plastic House) », et l’incontournable « Love Will Get You There », repris en chœur par tout le Zénith, marquent des pics d’intensité. Sur « My Honest Face », probablement le moment le plus attendu de la soirée, le public saute, crie, se libère. C’est ce genre de morceaux qui rappelle pourquoi on aime les concerts : une énergie brute, collective, presque viscérale.

Le rappel tombe un peu vite, certes. Les applaudissements n’en sont pas moins nourris pour inciter le groupe à revenir le plus rapidement sur scène. « Billy (Yeah Yeah Yeah) » et « It Won’t Always Be Like This » embrasent la foule, avant que « Your House », l’un des hits du groupe, ne vienne tout doucement refermer cette soirée.

Finalement, le groupe aura joué pendant une heure et quinze minutes, soit autant que Victorien, le même soir à la Maroquinerie. Ce dernier n’a pas sorti d’album, Inhaler en comptent déjà trois à leur actif : quelques titres supplémentaires n’auraient pas été de trop. Qu’importe : le public s’est bien oublié pendant cette soirée et rappelle pourquoi Inhaler captive aussi bien les foules un peu partout en France – et à Lyon le lendemain.

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