Pendant l’accalmie de la saison des festivals en France, le mastodonte hongrois illumine le paysage musical européen. En août, le Sziget est de retour, chaque année, avec les plus gros noms de la scène internationale. Retour sur les trente-cinq premiers artistes annoncés.
La scène britannique à l’honneur
Le Royaume-Uni fournit certains des plus gros artistes internationaux, tous genres confondus. La preuve en est avec les têtes d’affiche déjà annoncées, à l’instar de Sam Smith, également programmé à Solidays, aux Vieilles Charrues et au Main Square. À ses côtés, la superstar Fred Again.. que l’on retrouvera en France à Rock en Seine, mais aussi Stormzy et Louis Tomlinson, ex-membre du groupe One Direction, lui aussi programmé au Main Square.
Outre la scène britannique, la programmation a de quoi faire envie. La programmation accueille Martin Garrix, DJ et producteur de renommée internationale, connu pour ses hits EDM et son sens du show incroyable, lui aussi à Solidays. Four Tet, le maestro pionnier de l’électro, envoûtera avec ses sons éclectiques. On se souvient d’ailleurs de son set endiablé à Coachella avec Fred Again.. et Skrillex.
Une programmation pour tous les goûts
L’affiche compte bien d’autres artistes à la pointe des genres des musiques électroniques : la DJ américaine Honey Dijon, le DJ et producteur australien Dom Dolla, ANOTR, un duo d’Amsterdam, Overmono, les frères gallois, Nia Archives, qui domine le jeu DnB, le duo Eris Drew & Octo Octa, le DJ et producteur colombien AMÉMÉ… Et la meilleure pour la fin : la DJ française Chloé Caillet, qui brille dans tous les genres, de la deep house à la techno.
Les autres genres musicaux ne sont pas en reste. Fontaines D.C., les juggernauts post-punk basés à Dublin, promettent une expérience live brute et captivante. Avec Big Thief, on découvrira des paysages indie-folk intimes et avec l’enchanteresse Aurora, le chemin se prolongera dans les contrées norvégiennes. Mentionnons encore la sensation Becky Hill, les pionniers de la fusion électro-folk Crystal Fighters, les provocateurs post-punk Yard Act, mais aussi Joesef, considéré comme l’un des nouveaux talents les plus intéressants du Royaume-Uni, Warhaus, reconnu pour son son immersif, Nova Twins, dont la fusion explosive de punk, de rock et d’éléments électro ne laisse personne de côté, Joost, rappeur et producteur néerlandais, Blondshell, à l’énergie contagieuse, et la sensation pop norvégienne Dagny. Là encore, la prog ne serait pas complète sans l’un de nos talents frenchies : la sensation électro-pop parisienne L’Impératrice enchantera le public avec ses sons rêveurs et dansants.
Le Sziget : bulle de liberté en Hongrie
Depuis 1993, le Sziget, précédemment appelé L’Île des Étudiants (Diáksziget), se présente comme l’antithèse hongroise. Au lendemain de la chute du Mur de Berlin, le festival naît de l’envie de réunir, de célébrer la liberté. Jouissant d’abord d’un rayonnement national, les têtes d’affiches de plus en plus nombreuses ont fait du Sziget l’un des rendez-vous internationaux à ne pas manquer. Rares sont les artistes à ne pas y avoir joué.
Avec ses cinquante scènes (dont certaines secrètes, à découvrir en se promenant sur le festival), et ses quelque cinq cents artistes programmés en moyenne chaque année, tous les genres sont à l’honneur. Ainsi, entre un concert de Macklemore, Muse, Rihanna ou Sia, pour ne citer qu’eux, nous pouvons applaudir certaines de nos références françaises, comme Shaka Ponk, Rilès et Bigflo et Oli.
En plein coeur de la capitale du pays géré par Viktor Orbán, premier ministre d’extrême droite, le Sziget se présente comme un réel souffle d’air frais dans un pays où, par exemple, les représentations LGBT+ et des minorités ne sont pas nombreuses et où les radios indépendantes sont progressivement fermées. C’est peut être d’ailleurs pour cette raison que le Sziget prône autant la diversité, le partage et l’échange culturel. Une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.