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Rock’n Solex : le plus vieux festival étudiant de France renaît de ses cendres

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Sombre Clair

Pour sa 56e édition, le festival Rock’n Solex retrouve son éclat avec le grand retour des 2 chapiteaux Nilvenn et Cosmoz après plusieurs années en intérieur, entre Covid et des années compliquées.

Un festival toujours renouvelé
Le Rock’n Solex est organisé depuis 1967 par l’amicale des élèves de l’INSA de Rennes (AEIR), principalement mais pas exclusivement constituée d’élèves de cette même école.
L’équipe organisatrice et particulièrement la direction du festival est changée chaque année. Les étudiants ne partent pas tout à fait de zéro grâce aux “bibles”, document ô combien précieux rassemblant toutes les informations pratiques, transmis et complété de génération en génération.

Mais quel est ce bruit ?
Si le Rock’n Solex est surtout considéré aujourd’hui comme un festival musical, il donne tout de même lieu au plus grand rassemblement de Solex en France avec des courses techniques et de vitesse, mais surtout la mythique course d’endurance de 6 heures.
Malgré sa localisation idéale à Rennes, le festival et les courses en particulier se déroulent régulièrement sous la pluie, ce qui donne aux courses un charme indescriptible.

Et la musique, alors ?
De mémoire d’ancien étudiant de l’INSA, le Rock’n Solex se déroulent toujours suivant un ordre précis. Si l’ensemble des concerts se sont déroulées pendant une période au chapiteau ayant une capacité de plusieurs milliers de personnes, le fest noz se déroule depuis 2007 au Foy’, la salle de spectacle / bar au sein de l’école de 800 places. Suite à une année compliquée, tous les concerts seront rapatriés au Foy et à la halle, jusqu’à 2023.

Mercredi, Fest Noz au Foy’
Pour bien ancrer le festival en culture bretonne, la soirée du mercredi se déroule au son du Biniou avec cette année les très jeunes membres de Llym qui offrent un concert plutôt classique mais très bien réalisé, entraînant avec plaisir une très grande partie du public !
Ils sont suivis par Jean Charles Guichen, guitariste hors pair qui arrive malgré son unique instrument à créer de nombreuses rondes auxquelles je me fais piéger !
Nous ne sommes que mercredi, je bosse demain et je dois encore tenir 4 jours, je ne profiterai donc pas de David Pasquet.

Jeudi, soirée dub au Foy
Mes plus mémorables soirées Dub se sont déroulées sous un chapiteau, avec Max Romeo, Chinese Man ou encore Biga*Ranx. J’y ait appris à faire des photos, avec les yeux qui brillent et les oreilles enchantées.
Cette année, c’est I-skankers qui tente poussivement de faire danser 150 personnes massées devant les murs d’enceintes au Foy’. Je tiens jusqu’à 23h30 en espérant voir la salle se remplir et la musique décoller, en vain. Demain est un autre jour.

Vendredi, première soirée au chapiteau
Je suis très content de retrouver le Rock’n Solex dans toute sa splendeur. Le chapiteau blanc tout en longueur à été remplacé par un chapiteau de cirque avec son ciel étoilé, trop cool !
C’est l’occasion de découvrir l’organisation du festival pour la première fois vraiment de l’extérieur. Si les équipes sont particulièrement motivées et équipées, je réalise pourquoi des professionnels de l’industrie peuvent être surpris : manque ou erreur de badge, manque de boissons en bar vip, etc souffrent de la comparaison avec les majors où j’ai pu me rendre (Solidays, Francofolies de la Rochelle ou Montréal, etc).
Seulement, rappelons-nous que ce festival n’est pas organisé par des professionnels ayant une grande expérience de l’industrie, du temps et des moyens financiers mais par un groupe d’étudiants de 20 ans n’ayant pour la plupart jamais organisé de festival auparavant !

Après quelques déboires de badge, j’arrive tout juste pour voir la fin du set du gagnant du tremplin, Feuille. Ils sont tellement heureux d’être là qu’ils donnent tout à leur public bien fourni vu l’heure, qui leur rend bien, c’est touchant. Il fait plutôt bon et beau à ce moment, le festival commence très bien !

Je découvre ensuite Olympe Chabert qui, sous un air de bad girl, offre un set mélodieux qui me donne bien envie de la voir évoluer dans les années à venir !

Les têtes d’affiche de la soirée me font sentir vieux du haut de mes 30 ans. On m’a déjà vouvoyé et appelé monsieur à plusieurs reprises, j’ai compris le message ! Green Montana n’acceptant pas les photographes, je fais un tour dans le petit chapiteau et y découvre une excellente ambiance, très chill, même si la musique manque un peu de construction.
Vient ensuite SDM, la température a bien augmenté depuis Olympe Chabert ! Si je ne suis clairement pas fan de l’autotune, je dois reconnaître que les sons fonctionnent bien, le public est à fond et les amis du groupe qui filment tout le concert en côté de scène semblent satisfaits de leur soirée.
Je reste pour voir Atili, qui figure depuis des années dans ma playlist principale et je retrouve avec plaisir l’ambiance que j’ai connu les jeudis au Solex, ses feats avec Biga*Ranx y sont sans doutes pour quelque chose..
C’est avec les douces mélodies d’Atili que je rentre chez moi à vélo, pour être prêt pour le week-end !

C’est donc le samedi que se déroulent la mythique course d’endurance, avec de plus en plus de Solex électriques.

Samedi

Je reviens tôt samedi soir, pour voir Bekar dont le set a été inversé avec Maxence, bien que tous les festivaliers n’aient pas eu l’info. Il n’y a donc pas grand monde pour une tête d’affiche mais ça permet au public présent de profiter d’un quasi concret privé, ceux qui sont présent sont très chauds !
On en profite ensuite pour se restaurer, avec l’inimitable galette saucisse rennaise mais aussi des paninis ou des galettes végétariennes. Point notable que je n’ai encore jamais vu en festival, chaque plat et boisson était accompagné de ses émissions de CO2,eq. Des festivaliers m’ont indiqué avoir changé d’avis en voyant l’impact carbone de leur plat carnivore.

Maxence est décidément surprenant. Je l’avais connu sur YouTube pour ses feats, j’ai découvert une pop bon enfant en début de concert et une quasi bête de scène en fin de set, jouant avec son public avec talent. Il propose même un karaoké de Take on Me de A-Ha qui entraîne tout le chapiteau ! C’est ma meilleure surprise du festival.

A propos de surprise, les Ramoneurs de Menhir n’aiment visiblement pas en faire. Les punks quinquas déroulent leur set à la virgule près, et donnent ce pour quoi ils sont attendus. Ça me rappelle de bons souvenirs du festival Un des Sens 2013 où nous les avions programmés !

Un petit tour sur la scène Kosmoz me permet de profiter de Sweet Dreams qui se transforme aussi en karaoké, pour mon plus grand plaisir.
Le festival se termine pour moi avec Eloi, adulescente artiste complète qui fait grandir son univers, une artiste à suivre…

Le Rock’n Solex reste donc un festival à part pour moi, car j’y ai appris à faire des photos de concerts. La qualité de l’évènement est excellente quand on réalise que ce sont des étudiants différents tous les ans qui l’organisent.
Il permet également de découvrir des artistes qui montent et de retrouver une ambiance étudiante très bon-enfant !

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