Les islandais de Kaleo ont offert un moment de pure émotion le mercredi 20 novembre à l’Adidas Arena de Paris.
Au cours d’une tournée européenne appelée Payback Tour, Kaleo pose ses valises dans la toute nouvelle Adidas Arena, parmi les nombreux lieux à accueillir les Jeux Olympiques de Paris 2024. En dehors d’un single USA Today, premier titre de leur setlist, pas de nouvelles musiques annoncées, mais une belle occasion de célébrer les trois albums de la collection du groupe folk islandais.
21h. Les lumières s’éteignent et laissent apparaître des flashs depuis un fond de scène qui, rapidement, accueillera les premiers membres du groupe qui interprètent le denier morceau sorti en juillet, dans un calme émouvant. Avec sa longue chevelure et son chapeau vissé sur le crâne, Jökull Júlíusson, chanteur principal, salue d’un discret « Bonjour Paris ».
Les titres s’enchaînent devant une foule assez peu mobile mais extrêmement attentive. Aucun des trois albums n’est oublié dans une setlist de près d’une heure et demie. Broken Bones, Pretty Girls, Hey Gringo avec ses quelques mots en espagnol… Le choix des morceaux ont de quoi satisfaire les auditeurs les plus anciens mais aussi les nouveaux venus. De nouveaux titres, dans une actualité assez calme pour le groupe, n’auraient pas été de trop, mais qu’importe : Kaleo convainc sans aucune difficulté. Les musiciens prennent leur place sur la scène, s’essaient à quelques pas de danse sur les morceaux les plus rock comme Hot Blood qui envoûte l’Adidas Arena.
Moments d’émotions avec Vor í Vaglaskógi, interprété intégralement en islandais dans le calme général, sans parler de l’inévitable Way Down We Go repris en choeur par les milliers de personnes présentes. Rappel, le groupe remonte une ultime fois sur scène pour partager l’imprononçable mais touchant Sofðu Unga Ástin Mín et de terminer avec le très rock Rock N Roller. Le chanteur, pour le coup, monte sur scène avec un béret bien français bien cliché, tel à un clin d’oeil rendant unique chacune de ces dates de la tournée. La veille à Glasgow, le kilt était de rigueur.
Ce concert permet de prouver que Kaleo sait parfaitement mélanger les genres, entre douce folk captivante et rock presque garage capable d’enchanter les foules. Après un Olympia plein à craquer il y a quelques années et un passage au Lollapalooza de Paris en 2023, peu avant Rosalía qui effectuait la dernière date de son impressionnante tournée, Kaleo vient saluer ses fans français. On espère un rapide retour dans la capitale, voire dans le reste du pays, le mieux serait avec de nouveaux titres sur lesquels danser.