Depuis l’annonce de sa programmation, We Love Green a mis pendant plusieurs semaines Charli XCX au cœur de sa communication. Cette stratégie a suscité énormément d’enthousiasme, mais aussi quelques critiques, créant la sensation d’une tête d’affiche et de quelques artistes de second plan.
Dès les premiers visuels diffusés, les indices étaient là : les tons verts néon et les typographies de la charte graphique de cette année rappelaient l’univers visuel de Charli XCX, laquelle a marqué l’été 2024 avec Brat, devenu une vraie marque de fabrique. L’annonce officielle n’a fait que confirmer ce que beaucoup soupçonnaient déjà. La pop star anglaise, véritable icône de la scène alternative et mainstream, sera présente au Bois de Vincennes. En pleine tournée mondiale, annoncée à Coachella, l’artiste fera escale au Primavera Sound de Barcelone le même week-end, mais We Love Green sera son unique date française. Ce type d’exclusivité est devenu un levier majeur pour les festivals qui souhaitent attirer un public toujours plus large.
Depuis l’annonce, les réseaux sociaux de We Love Green ont largement mis en avant la chanteuse en reprenant quelques éléments de sa charte graphique, au point de mettre au second plan le reste d’une première vague d’annonces, pourtant exceptionnelle. En effet, à cette date, Parcels, SDM, Air, Yseult, Amélie Lens, Kavinsky, entre autres, faisaient partie de l’affiche. Si cette stratégie a ravi les fans de Charli XCX, elle a aussi provoqué des réactions mitigées chez certains festivaliers. Beaucoup ont estimé que les artistes de la programmation méritaient autant de visibilité.
Les festivals d’aujourd’hui ne peuvent plus se contenter d’aligner les têtes d’affiche, ils doivent aussi raconter une histoire et créer un engouement. Mettre en avant une artiste comme Charli XCX, qui bénéficie d’une forte communauté en ligne, positionne We Love Green et sa programmation. Rappelons que le festival parisien maîtrise extrêmement bien les codes de la communication, notamment sur les réseaux sociaux et avec les médias, en créant différents partenariats (Gesaffelstein, Laylow et FKA Twigs ont été annoncés, en amont, par plusieurs médias avec lesquels We Love Green a fait des posts en commun).
Ce choix s’inscrit dans une logique de différenciation dans un marché où les grands noms tournent souvent sur les mêmes événements. Miser sur une artiste rare, au croisement de la pop et de l’électro, est un pari calculé pour capter un public spécifique et fidélisé. Si la place prépondérante accordée à Charli XCX dans la communication peut sembler excessive, elle témoigne d’une évolution dans la manière dont les festivals s’adressent à leurs publics. En s’appuyant sur des figures emblématiques comme elle, We Love Green cherche à renforcer son image tout en surfant sur une exclusivité nationale.
Pour l’heure, la stratégie semble parfaitement fonctionner, permettant au festival d’attirer une large audience qui devrait se ressentir sur les ventes d’entrées. Charli XCX est déjà l’un des noms qui marquera cette édition, avant même que les premiers décibels ne résonnent dans le Bois de Vincennes. Dans tous les cas, avec la deuxième vague d’annonces, la direction artistique de We Love Green a drastiquement changé, avec de nouvelles couleurs, de nouveaux graphismes et une affiche beaucoup plus étoffée en termes d’artistes annoncés.
We Love Green, c’est le festival de toutes les émotions musicales niché au coeur du Bois de Vincennes. Chaque jour, plus de 40 000 festivaliers se réunissent au son des artistes les plus en vogue du moment. SZA, Justice, Phoenix, Lorde ou encore Tame Impala ont foulé les scènes d’un festival qui se veut être avant-gardiste d’une mode. Avec des valeurs éco-friendly, We Love Green entreprend de nombreuses actions en proposant par exemple une restauration 100 % vegan ou en étant précurseur de la vaisselle réutilisable en festivals.