Ce dimanche 16 février, les réseaux sociaux ont commencé à s’agiter après la publication sur l’application Snapchat par le jeune rappeur français Koba LaD d’une story à caractère homophobe et faisant la promotion des infanticides.
Loin d’en être à son coup d’essai, dans la publication en question l’artiste partage un article de presse en ligne titré « Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu’il était gay ». Le problème vient des commentaires ajoutés sur la publication.
Sur la capture d’écran, largement relayée sur les réseaux sociaux, nous pouvons constater qu’il est ajouté une ligne « Bien joué », ainsi que des emojis de mains qui se serrent, synonyme d’approbation du contenu.
1 heure après la publication, le post était toujours visible par notre équipe, avant d’être finalement retiré.
Les réactions indignées se sont succédées sur Twitter notamment, avec de nombreux appels aux boycotts des concerts du rappeur. Les principaux festivals devant l’accueillir cet été ont même été interpellés.
Depuis toujours, les festivals sont synonyme de tolérance et de vivre ensemble et sont des lieux dans lesquels toutes formes de discriminations et de violences sont proscrits.
Les propos relayés par cet artiste ne sont pas le reflet de ces valeurs et sont condamnables.
Koba LaD étant programmé dans de nombreux festivals que nous couvrons, je souhaite interpeller ces derniers sur ce sujet, et également rappeler que l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit.
Ces dernières années marquent une recrudescences des faits d’agressions homophobes, et la plupart des festivals mènent des campagnes de prévention contre toutes les formes de discrimination.
Il est nécessaire pour les festivals concernés de faire preuve de bon sens et d’être en cohérence avec l’image et les valeurs qu’ils veulent véhiculer, en ne programmant plus des artistes tenant ce genre de propos.
Chacun est responsable de ses propos, mais chaque festival est responsable des personnes à qui il donne l’occasion de s’exprimer sur scène.
En tant que média d’actualités dédié à l’univers des festivals, nous avons aussi notre rôle à jouer, et étant donné les circonstances, je prends la décision de ne plus relayer de contenu photo, vidéo ou écrit concernant cet artiste sur l’ensemble de nos réseaux.