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Météo capricieuse et scène française à Woodstower

Chromeo à Rock en Seine : “Tant qu’il y a cette flamme, tu peux continuer”

Kalika : “Ma musique, mon image, tout mon projet, c’est que du vrai”

Sombre Clair

C’est la fin de l’été et de la saison des festivals. Il fallait bien clore cette année intense par de grands événements partout en France. Woodstower, à quelques pas de Lyon, prend ce rôle à cœur. Du 23 au 27 août 2023, malgré une météo capricieuse, les festivaliers étaient présents. Retour sur cette édition de tous les dangers, mais de tous les souvenirs.

Ambiance de fin de vacances à Woodstower, qui, en parallèle du Delta et de Rock en Scène, clôture le mois d’août et la saison des festivals. À Woodstower, cette ambiance se ressent, tant du côté du public que du côté des artistes ou des équipes qui travaillent sur l’événement. L’équipe organisatrice, d’ailleurs, a su braver les éléments d’une main de maître et s’adapter à chaque instant, entre la canicule des premiers jours retardant le début des festivités, et les orages des derniers jours inondant presque le site. 

Woodstower 2023 – Clément Guyon – @clementg.photos
Du soleil, de la pluie, des orages, mais des sourires

Alors qu’en France, les conditions météorologiques de cette semaine concrète sont pour le moins compliquées, Woodstower, près de Lyon, n’est pas épargné. Les deux premiers jours, le thermomètre monte dans les tours. Les après-midi sont parfois plus compliquées à vivre, ce qui limite logiquement le nombre de festivaliers sur site et par conséquent les consommations dans les différents points de vente. Lors des derniers jours, ce sont les orages qui jouent les trouble-fêtes. Mais tout est question d’interprétation : certains comparent Woodstower avec… Woodstock, à l’ancienne, la boue jusqu’aux tibias. N’est-ce pas là l’image que nous avons de ce festival, qui reste gravé dans toutes les légendes ?
Concernant les festivaliers présents dès les premières heures des premières journées : bien qu’économes sur leur énergie, ils sont là, prêts à faire la fête, à danser aux sons des premiers artistes présents sur les scènes. Nous comptons, dès le premier jour, sur la présence de Chilla et peu après de Kalika. Comme d’habitude, cette dernière sait retourner les foules avec un show amélioré à chaque date qui emporte tout sur son passage. La poésie electro trash de la jeune artiste conquiert les festivaliers qui, dans le cas où ils ne se retrouvent pas dans les textes, sont captivés par les mots forts de L’Été est Mort ou de Chaudasse.

Woodstower 2023 – Clément Guyon – @clementg.photos
L’énergie revient avec la nuit

Malgré les températures de la journée imposant la réserve des festivaliers, la nuit tombée, il n’est plus question de contrôle. La météo n’est plus un problème lorsque Biga*Ranx lance ses titres. L’artiste, déjà croisé notamment à la Nuit de l’Erdre, sait s’y prendre pour convaincre connaisseurs et nouveaux publics, à moitié dans l’eau, mais ce n’est désormais plus qu’un détail.

Pour cette édition, Woodstower se permet une affiche artistique convaincante. Les festivaliers suivent logiquement pour applaudir Angèle, Damso et Lorenzo. Chaque soir, une foule à perte de vue s’amasse pour les applaudir. Tout le monde chante, tout le monde prend des photos, tout le monde crée des souvenirs. Le mot d’ordre, selon les festivaliers, est “communauté”. La météo compliquée et les moments musicaux magiques offrent des souvenirs que l’on ne retrouve pas ailleurs, et ça rapproche.

Lorenzo à Woodstower 2023 – Clément Guyon – @clementg.photos
Woodstower, un cadre unique

Les organisateurs français savent toujours proposer des lieux magiques pour les festivals du pays. Alors que Musilac plaît à tant d’artistes pour son lac, que les Eurockéennes se situent sur une presqu’île, offrant des moments merveilleux comme ce concert de Lana del Rey, pieds dans le sable, en 2012, Woodstower se situe dans le Parc de Miribel, près d’un lac également. C’est ce qui fait toute la différence de cet événement, entre programmation musicale de qualité et activités gratuites, DJ sets dont celui de Mimi Géniale, jamais très loin du lac. Rares sont les festivaliers qui ne se s’offrent pas une petite baignade à l’ouverture du festival. 
Le festival s’inscrit dans les événements français incontournables de l’été et assoit chaque année un peu plus sa réputation. Entre programmation française convaincante, lieu unique et surtout bonne ambiance entre les festivaliers, Woodstower a convaincu lors de cette 24ème édition. Malgré tout, le festival calcule environ 300.000 euros de pertes financières, ce qui compromet la tenue de l’événement en 2024. Le festival, qui rapproche son discours de celui de Musilac en 2022, semble avoir de nouveaux défis à relever, mais est déterminé à maintenir cet événement, maintenant bien ancré dans la région.

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