Ils ont créé un festival, retourné Coachella, et ils arrivent pour la première fois en France. Destroy Boys, c’est la révélation musicale, entre indie et punk, tout droit sortie des États-Unis. À Rock en Seine, leur deuxième date en France ever, nous avons croisé les quatre membres du groupe… à suivre de toute urgence.
Déjà, comment vous sentez-vous à l’idée de jouer à Rock en Seine ?
Violet : Je suis excitée.
Alexia : Trop impatiente de jouer à Rock en Seine, ça va être dingue.
Violet : Ça va être trop fun. Très bon line-up.
Vous avez déjà joué à Rock en Seine, et Esprit Festivalier y était aussi !
Alexia : Oh sérieux ? C’était un concert génial ! On a pu voir PJ Harvey. Elle était trop cool. J’ai entendu dire que Fontaines DC était aussi vraiment bon.
David : Oh, mon dieu, c’était tellement un bon set.
Alexia : Ouais.
La météo n’était pas folle, mais le public était à fond.
Alexia : Oh ouais. J’ai l’impression que le public en Europe est super réceptif jusqu’ici. J’adore l’énergie des gens et la façon dont ils interagissent avec nous. C’est vraiment fun.
Narsai : Ouais, c’était incroyable. C’était notre premier festival et premier concert en France, et aussi le premier de cette tournée. On n’avait aucune attente et c’était juste incroyable. Le public était à fond. Très bon départ pour la tournée, ça nous a donné un gros coup de boost.
Alexia : Ouais. Et il y avait une super scène avec une avancée. J’ai adoré jouer là-dessus et voir les gens de près.
Depuis Coachella 2023, vous enchaînez les succès, comment votre carrière a-t-elle pris de l’ampleur ? Quel a été le moment clé ?
Violet : David, c’est le roi de Coachella.
David : Je suis le roi de Coachella. Coachella, c’était phénoménal. Je pense que ça a été une sorte de checkpoint dans notre parcours. C’était un moment très important pour moi perso, mais aussi pour le groupe. On s’est dit : “Ok, on a géré, maintenant on y va à fond.” Depuis, on enchaîne festival après festival, et ça booste bien la confiance de se dire qu’on a cartonné. On a littéralement explosé Coachella. J’ai hâte d’y retourner. Tous les festivals sont géniaux, et celui-ci est phénoménal aussi.
Violet : On essaie de s’améliorer à chaque show. Donc si on retourne à Coachella, on explosera encore plus tout !
Alexia : J’adore aussi voir des artistes que je ne pourrais pas voir autrement. J’ai vu No Name et Remi Wolf le même jour, et Ashnikko aussi ce jour-là. Le fait d’être entourée de tant d’artistes me donne encore plus envie de donner le meilleur de moi sur scène. J’adore observer ce que les autres font et un peu “étudier” ça.
Vous avez aussi votre propre festival, Destroyfest à LA. Comment c’est de jongler entre artiste et organisateur ? Comment ça s’est passé ?
Violet : Il y a un mouvement super cool dans la musique alternative en ce moment, surtout aux États-Unis. On voit beaucoup de choses qui se passent localement en Amérique, évidemment. On connaît pas mal de groupes et on voulait créer un festival qu’on puisse organiser nous-mêmes, où on peut faire jouer les groupes qu’on trouve géniaux, et aussi créer un événement qui reflète bien ce grand mouvement qu’on voit dans l’alternative en ce moment. Je suis vraiment fière de Destroyfest. J’aimerais que ça devienne énorme, comme Camp Flog Gnaw. Je pense que ça représente vraiment les groupes les plus cools en ce moment, en Californie et ailleurs.
Narsai : C’est juste un prétexte pour réunir tous nos groupes et amis préférés.
Violet : Et les regarder gratos.
Alexia : Et traîner dans les coulisses, faire les malins. On fait ça tout le temps.
Vous venez de sortir “Should’ve Been Me” en single, juste après “Boyfeel”. Une chanson très courte et efficace : quelle importance vous donnez à la durée d’un morceau ?
David : La taille, ça compte pas.
Alexia : Si, un peu.
Violet : C’est vrai. “Boyfeel” est une chanson plus longue qui raconte plus une histoire. “Should’ve Been Me” est super courte parce que je sentais que l’objectif du morceau était atteint en peu de temps. C’est juste un petit banger, et je veux que les gens aient envie de l’écouter encore et encore.
Alexia : Ouais, ça a un autre avantage aussi. Parce que des fois, tu sais, les gens se fatiguent dans le moshpit. Donc c’est cool que ça dure qu’une minute, comme ça ils peuvent se donner à fond pendant une minute et reprendre leur souffle après.
Violet : Je dis toujours aux gens sur scène : “La chanson fait soixante secondes, donc si vous avez peur de mosher, c’est un très court test.”
C’est aussi une façon de captiver les gens qui veulent du contenu rapide.
Violet : Ouais, les gens ont une attention super courte aujourd’hui.
David : Le punk a toujours été court. C’est un peu l’idée d’une chanson punk. C’est censé être court. Tu dis ce que t’as à dire, en une minute, et voilà.
Violet : Pas besoin de pont. Le pont dans cette chanson, c’est dix secondes de break de batterie électronique que j’ai programmé sur GarageBand.