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Coach Party : « Avec Indochine, une belle amitié est née »

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Sombre Clair

Coach Party fait partie de ces groupes dont l’histoire s’est un peu écrite en France. Grâce à une rencontre avec Nicola Sirkis, chanteur du groupe Indochine, ils ont pu tourner partout dans l’Hexagone, et même au Stade de France. Retour sur le parcours impressionnant, raconté à la première personne par Steph, Guy, Jess et Joe, membres du groupe Coach Party, rencontrés quelques heures avant leur concert à Musilac.

Vous jouez beaucoup en France en ce moment, comme à La Nuit de l’Erdre, aux Eurockéennes, à Rock en Seine ou ici. Que ressentez-vous à l’idée de jouer ce soir à Musilac ?

Steph : Je préfère tourner ici plutôt qu’au Royaume-Uni, c’est tellement plus sympa. Les gens sont vraiment adorables. Cette tournée nous permet de voir des endroits absolument magnifiques et de découvrir des groupes incroyables que nous n’aurions peut-être pas rencontrés au Royaume-Uni.

Guy : Nous avons beaucoup de chance. Évidemment, nous avons beaucoup travaillé pour en arriver là, mais nous nous sentons toujours aussi chanceux. Le simple fait de pouvoir faire cette interview avec le Lac du Bourget en fond, et de pouvoir jouer dans un magnifique festival avec Indochine… C’est incroyable. Nous n’aurions jamais imaginé tout cela. 

(de gauche à droite) Guy, Steph, Joe et Jess du groupe Coach Party, en interview à Musilac – ©️ Pixeline
Sur la plupart de vos dates, justement, vous jouez avant Indochine. Vous avez une relation particulière avec eux ? 

Jess : Oh, on les connaît ? (Rires) Nicola Sirkis nous a envoyé un message il y a quelques années pour nous demander si nous voulions faire quelques concerts avec eux, notamment le Stade de France. Nous ne l’avons pas pris au sérieux la première fois. En fait, il était très sérieux. Une belle amitié est née. 

Steph : Il est toujours en train de prendre de nos nouvelles et nous soutient depuis notre tout premier single. 

Guy : Et ce n’est pas seulement le groupe, c’est vraiment toute l’équipe d’Indochine. C’est génial de retrouver les mêmes têtes à chaque concert, ils sont tous très accueillants avec nous. Cette tournée est vraiment géniale, nous n’étions pas très connus en France, et maintenant, on fait partie de cette famille qui nous met vraiment à l’aise. 

J’imagine que ça vous a permis d’avoir une relation particulière avec la France. 

Joe : Clairement. Je pense que lorsque nous reviendrons plus tard dans l’année pour nos propres concerts, nous aurions déjà une vraie audience juste pour nous. C’est un moyen vraiment rapide de rencontrer des gens qui aiment ce que nous faisons dans ce grand pays qu’est la France. 

Avant le COVID, vous n’aviez sorti qu’un titre. Aujourd’hui, vous êtes sur scène, vous avez deux EP et un album, et les gens connaissent vos titres. Comment ce succès s’est-il créé ? 

Joe : Avant le COVID, nous n’avions fait qu’une poignée de concerts en tant que Coach Party. Nous avions beaucoup de choses prévues pour 2020, et tout s’est envolé. Pendant le COVID, nous avions vraiment le temps de faire ce que nous voulions, c’est-à-dire écrire de la musique, faire de la musique. Alors oui, sortir deux EP dans ce contexte, c’était un peu compliqué, parce qu’on ne peut pas le défendre comme on le ferait tournée. Mais l’accueil que nous avons reçu a été formidable. Nous avons essayé d’interagir autant que possible avec les gens qui nous écoutaient, on a fait quelques live sessions, c’était pas trop mal. C’était bien de ralentir un peu et de se concentrer sur la création de titres.

Steph : Je pense aussi que ça donne aux gens la possibilité d’apprendre nos chansons avant de venir vous voir en concert. On est montés sur scène en sortie de COVID, et on se disait « oh, les gens connaissent nos chansons, ils aiment les chanter ». C’était une expérience très étrange, mais une bonne expérience quand même.

Coach Party à Musilac – ©️ Pixeline
Dans vos deux premiers EPs, vous avez mis le mot Party dans le titre. Cet album, Killjoy, ne contient pas ce mot. Comment avez-vous évolué dans le choix de vos titres ?

Guy : C’était une pensée consciente. On s’est posé la question d’inclure le mot Party dans nos titres. En fait, si on commence par notre premier EP, Party Food, sachant que notre nom de groupe est Coach Party, nous l’avons pensé comme un repas que l’on propose : prenez-le, mangez-le, écoutez-le, faites-en ce que vous voulez. Le deuxième EP a été écrit peu de temps après le premier, un peu comme une suite. Nous voulions donc proposer le même concept, comme un duo d’EPs. Notre troisième EP, Nothing Is Real, est le produit d’un début de tournée et d’une plus grande excitation à l’idée de faire des concerts. À cause de cela, les chansons ont pris un chemin différent, ils ne faisaient pas réellement partie d’une suite. On s’est dit : « Oh, c’est nouveau, laissons la fête telle qu’elle était ». La réflexion était la même pour les albums : « Sommes-nous revenus au début ? » La réponse est non, nous aimons toujours essayer de nouvelles choses. Joe nous a demandé ce que nous pensions du mot Killjoy En fait, c’est plutôt pas mal. Ça résume vraiment les deux extrémités du spectre de l’album, l’idée qu’il y a un espoir d’être heureux mais que les choses et les gens s’y opposent souvent : ce sont des rabat-joie, des killjoy. C’est un peu un album conceptuel, pas forcément comme Pink Floyd pourrait l’être, mais plutôt à propos du bonheur que l’on peut voir, mais que l’on ne peut pas toujours toucher.

Le succès vous impressionne t-il ?

Guy : C’est trop tard pour ça (rires)

Joe : Ça n’a pas été aussi instantané, et on ne peut pas encore se dire que nous avons complètement réussi. Tout ce que nous avons fait a toujours été graduel. Évidemment, la visibilité offerte par Indochine car en France, ce sont des légendes. Par exemple, nous sommes allés dîner hier soir dans un restaurant. Nous avons mentionné au serveur que nous étions en tournée avec Indochine : ça l’a carrément impressionné !

Jess : Son restaurant était cool. Vegan Madness.

Steph : Ce genre de choses nous rappelle que nous sommes un groupe d’aujourd’hui. Nous vivons vraiment ce succès au jour le jour.

Joe : Nous n’allons jamais trop loin, je pense. Je pense qu’on se maintient mutuellement sur terre. Il y a toujours de nouveaux objectifs à atteindre : continuons dans cette voie. C’est la voie de Coach Party.

Coach Party à Musilac – ©️ Pixeline
Vous êtes Coach Party. Vous auriez des conseils à donner, en tant que coachs, pour que la fête soit réussie ? 

Steph : Sois toujours sympa avec les autres. 

Guy : Vérifie toujours où se trouve la supérette la plus proche. Si tu arrives et qu’il n’y a rien que tu aimes, tu pourras toujours y aller. Tu bois ce que tu veux, mais c’est important de savoir ce que l’on mange. Vérifie toujours tes adresses de confiance. 

Jess : Ne te sens jamais obligé de boire un verre. Et si tu le souhaites, assure-toi toujours qu’il n’y a pas de danger, que personne n’a rien mis dedans. Et surveille toujours tes amis, vérifie toujours qu’ils vont bien. 

Joe : Moi, je dirais qu’il ne faut pas se forcer à rester si on en a pas envie. Il y a toujours cette pression de ne pas être celui qui part en premier. 

Jess : Partir tôt, c’est cool en vrai.

Joe : Si tu y vas juste une heure et que tu te dis que tu as vu tout ce qu’il y avait à voir, il n’y a pas de problème. N’aie pas peur de dire que veux partir.

Guy : Ou alors, tu dis rien, tu pars. Tu laisses une impression, les gens sont là et demandent  » Où est Joe ? « 

Interview réalisée en collaboration avec Mia Pérou, pour MokaMag.

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