Sombre Clair

Ce samedi 16 novembre, le Zénith de Paris vibre sous les riffs et l’énergie explosive de Royal Republic, précédé par une première partie menée par les Français de Skip The Use. Retour sur une soirée qui a mis tout le monde d’accord : le rock est bel et bien vivant et il sait faire bouger les foules.

L’ouverture survoltée by Skip the Use

20 heures pile, Skip The Use monte sur scène. Si le Zénith n’affiche pas encore complet, l’ambiance, elle, monte en flèche dès les premières notes de People In The Shadow, morceau phare qui a ouvert tant de dates. Un flashback immédiat vers nos années lycée, lorsque le pogo était roi des fosses en festivals. Matt Bastard, charismatique leader du groupe, ne tarde pas à aller plus loin : dès le deuxième morceau, il ordonne à la fosse de se diviser, peut-être pour libérer un public qui semble avoir du mal à se mettre dans l’ambiance. Le premier wall of death de la soirée est lancé, et l’intensité ne fera que grimper. Pendant 45 minutes, Skip The Use jongle entre anciens hits – Ghost, Bastard Song’s – et titres plus récents. L’énergie est contagieuse, la fosse bouillonne. Matt est toujours aussi percutant en live, n’a aucune limite, notamment dans ses échanges sans filtres avec son public.

On se questionne tout de même sur le choix de ce groupe qui, lui-même, a déjà retourné le Zénith en tête d’affiche. L’explication se trouve-t-elle dans une difficile vente des entrées du concert ? Les bâches sur certaines zones des gradins confirment probablement cette théorie. Qu’importe : Skip The Use n’est pas en tournée, c’est peut-être l’une des seules occasions de les voir en 2024. Matt glisse d’ailleurs une info en or : le groupe est en studio et mijote un nouvel album… 

Royal Republic : retour triomphal à Paris

À 21h15, les lumières s’éteignent. Sur fond de saxophone et de claviers rappelant la bande originale d’un film érotique des années 80, les suédois de Royal Republic font leur entrée. Perfecto de cuir, moustaches taillées au millimètre, le groupe démarre son set avec les deux morceaux d’ouverture de leur dernier album LoveCop. Le Zénith est en ébullition un an après un passage remarqué à l’Olympia.

L’ambiance change lorsque Royal Republic commence à piocher dans son répertoire historique. Getting Along, Stop Movin’, Tommy Gun : la fosse s’écarte, saute, tourne, les gradins se lèvent. Le groupe livre une performance qui retourne littéralement la scène. Dans une parenthèse humoristique, ils offrent un moment de répit avec un intermède acoustique country décalé. Adam Grahn, leader et chanteur, va même jusqu’à descendre dans la fosse pour interpréter deux morceaux en communion totale avec son public. Un geste qui illustre parfaitement la proximité qu’ils entretiennent depuis leurs débuts avec leurs fans.L’heure du rappel arrive trop vite. Royal Republic revient sous un tonnerre d’applaudissements pour trois derniers titres, incluant une reprise de Metallica et leur immanquable RATA-TATA. Les fans, essoufflés mais comblés, quittent la salle avec de grands sourires et heureux d’avoir vécu ce beau moment.

En sortant, on ne peut s’empêcher de penser que Skip The Use et Royal Republic ont toute leur place sur les grandes scènes de festivals. Qu’on connaisse ou non leurs morceaux, ces groupes savent mouiller la chemise et embarquer tout le public avec eux. Une soirée inoubliable pour le rock et une belle promesse pour les festivals à venir même si aucune date en France n’a été encore annoncée pour l’été !

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