Comme chaque année, Solidays réenchante le monde en musique et en solidarité. Du 28 au 30 juin, la vingt-sixième édition du festival parisien a battu des records de fréquentation, bravé la pluie et réuni une lourde programmation française et internationale. Retour sur trois jours de bonheur à Longchamp.
Trois jours de musique
Solidays, une fois de plus, a fait fort niveau programmation. Le premier soir, Sam Smith enflammait la scène Paris avec un show haut en couleurs, en danses et en tubes internationaux. La nuit tombant, l’artiste anglais joue ses titres les plus récents et arbore des tenues de scènes plus osées les unes que les autres, devant un public comblé. La rumeur dit même que l’artiste aurait choisi Solidays, sachant que Glastonbury lui était proposé. C’est peu dire que le festival français rassemble autour de ses valeurs et de son énergie unique.
Le lendemain, Mika arrive sur scène, plus survolté que jamais. Terminant son show devant un ballon géant en forme de coeur, le public ne cesse d’applaudir. Un moment hors du temps et des souvenirs impérissables pour tous, surtout pour Mika qui semble plus heureux que jamais. Même son de cloche pour Martin Garrix, tête d’affiche de l’ultime journée, qui publiera quelques heures plus tard sur Instagram son bonheur d’avoir foulé l’hippodrome de Longchamp. On le comprend, tant Solidays est un festival unique en son genre, qui ne laisse personne indifférent.
Quelques soixante autres artistes ont également fait le show au cours de ces trois jours. Notons la performance iconique de Sam Quealy, que nous apprécierons retrouver sur la scène de l’Élysée Montmartre en décembre prochain. Entre pas de danse survoltés et titres entrainants, cette créature aux faux airs de Madonna des années 80 sait très bien comment enchanter son public. De son côté, Santa illumine la scène Domino avec ses titres issus de son album Recommence Moi au succès déjà bien acquis.
Louise Attaque, de nouveau à Longchamp, réchauffe les coeurs sous la pluie tombant à vingt heures pile, heure d’un scrutin électoral plus gris que jamais. Les applaudissements et les titres repris par tous ramènent un peu de joie de vivre à la grisaille du moment. Côté soleil, Anitta sait comment transporter tout droit au Brésil. L’artiste joue tôt, étant le même soir à l’Élysée Montmartre, mais cela n’empêchera pas le public d’assister nombreux à l’événement, rare en France.
Les folles nuits de Longchamp
Les plus valeureux le savent : les souvenirs les plus fous se créent la nuit à Longchamp. Le soleil est déjà bien bas dans le ciel, Brutalismus 3000 et Trym envoient des décibels jusque loin sur la scène Bagatelle pour des shows d’une rare intensité.
Rendez-vous sous les chapiteaux Dôme et Domino pour prolonger les nuits du vendredi et du samedi jusqu’à la rosée du matin. La Darude propose un show dansant et envoûtant pendant plus de deux heures. En parallèle, Laurent Garnier prend le relais d’une Blessed Madonna plus heureuse que jamais et rappelle pourquoi son nom est si légendaire : jusqu’après quatre heures du matin, le Français parmi les plus célèbres au monde ravit avec sa techno si particulière.
Creeds, dans un genre plus accessible, réunit des publics très différents, preuve que la techno se démocratise. Exit les clubs berlinois pour ce genre auparavant underground : c’est dans les festivals que tout se passe désormais.
Solidays, bien plus que de la musique
Si Solidays comble les cœurs et les esprits depuis plus de vingt-cinq ans, c’est bien parce que cet événement ne ressemble à aucun autre. Des milliers de festivals tapissent le paysage français, européen et mondial chaque année. Aucun n’est semblable à celui-ci.
Entre deux concerts, les publics dansent au son de la désormais très célèbre Silent Disco, véritable emblème du festival, ou assistent à des moments forts, avec entre autres la cérémonie contre l’oubli ou le patchwork des noms.
Car Solidays, c’est avant tout un événement organisé par Solidarité Sida dans le but de récolter des fonds et de mener des actions, en France et à l’international. 70 % des bénéfices de l’association viennent du festival et permettent, par exemple, d’accompagner des personnes séropositives de différentes manières et de mener des actions de sensibilisation et de prévention.
Chaque année, des milliers de bénévoles prêtent main forte au festival et à l’association, conscients de son importance et de son impact. Si le festival dure trois jours, Solidarité Sida opère bien toute l’année. Rendez-vous en 2025 au Gala Solidarité Sida, et quelques mois plus tard (on l’espère !!) de nouveau à Solidays.