Le MaMA festival, à Paris, est un événement inratable où se réunissent les professionnels de l’industrie musicale. C’est aussi un événement fait pour découvrir le fleuron de la nouvelle scène. Pendant trois jours, du 12 au 14 octobre 2022, les artistes se sont succédé dans les différentes salles de Pigalle. Retour sur d’intenses moments musicaux.
Paris s’enflamme devant la nouvelle scène
Le MaMA ne peut se résumer à quelques artistes se produisant dans des salles connues de tous. Ici, les rencontres entre le public et les artistes, pour certains connus, pour d’autres à découvrir, restent gravés dans les mémoires. Dès le premier jour, la scène No.Pi s’embrase au son de Johnny Carwash, bien connu des français grâce à une gigantesque tournée. Leur style garage pop convainc avec un rock entêtant mêlé d’une extrême bonne humeur. Peu avant, les belges d’Annabel Lee chauffait la salle avec un son rock lui aussi très entraînant, prêts à présenter leur nouvel album qui sortira en 2023.
Non loin de là, c’est à la Cigale que Kalika convainc. Nous l’avions déjà retrouvée sur l’une des scènes de Solidays, ou en première partie de Yelle un an auparavant, dans la même salle. Ici, c’est avec une énergie et un show son et lumières digne des plus grands qu’elle arrive. Accompagnée de son musicien et de deux danseurs, elle sait comment conquérir un public nombreux. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de retrouver sa musique « Chaudasse » reprise par le Cabaret de Madame Arthur au Divan du Monde, presque en même temps lors d’un spectacle dédié à la Nouvelle Scène Française. Nous avons d’ailleurs déjà hâte de la retrouver en tournée en 2023 !
Des surprises à chaque coin de rue
Ce qui rend le MaMA unique, c’est cette possibilité de tomber sur un concert et de se prendre une vague d’émotions en pleine figure, et ce sans s’y attendre. Par exemple, les plus connaisseurs iront applaudir Bagarre à la Machine du Moulin Rouge, alors que les curieux descendront les marches pour accéder à la chaufferie de la salle pour voguer sur Lynks. Les premiers régalent avec leur énergie communicative transcendante et leurs titres phares tels que « Mourir au Club », en terminant avec un « Au Revoir à Vous » plus puissant que jamais. Le second, passé peu avant au Cabaret Vert, surprend avec sa cagoule et ses textes à la fois drôles et marquants, convainquant une petite salle pourtant très comble. Dans les deux cas, le plaisir était au rendez-vous et il était difficile de choisir.
Pour les plus calmes, il était possible d’applaudir Pierre Guénard aux Trois Baudets. L’artiste, membre de Radio Elvis et auteur d’un roman à succès, sait toucher avec les mots de ses textes planants et de sa voix grave et envoûtante. Même son de cloche pour Moriah Woods, presque vingt-quatre heures plus tard, intense avec ses titres nous transportant à l’autre bout du monde, tout en restant sur place.
Même à la fin des concerts, la nuit ne s’arrête pas. Certains rentreront dormir, prêts à recommencer le lendemain, pour les concerts ou les conférences. Les autres iront danser jusqu’au bout de la nuit au Divan du Monde, pour une soirée Madame Arthur. De quoi danser jusqu’au bout de la nuit sur les titres d’hier et d’aujourd’hui. De Diam’s à Juliette Armanet en passant par Dalida… Comment réussir à sortir de la salle pour rejoindre son lit ?
Les artistes du MaMA, sur les routes de France
En plus de réunir un public nombreux, le MaMA attire des centaines de professionnels de l’industrie musicale et bon nombre de programmateurs. Nul doute que beaucoup des artistes ayant tapé dans l’oeil de nos organisateurs seront sur les festivals l’été prochain. C’est déjà le cas de Romane Santarelli, programmée il y a peu sur l’édition hivernale de Woodstower, le festival Wintower. En même temps, il faut dire que l’artiste de musique électronique française a su conquérir le public, avec ses musiques prenantes mais aussi avec des jeux de lumières créant un univers différent et marquant.
Pour les autres, il faudra sûrement attendre encore quelques semaines : les programmations étant annoncées progressivement. Reste en attendant à se remémorer les performances de nos nouveaux artistes préférés, à l’image de Kalika ou de Bagarre !