Sam Quealy clôture une folle année 2024 à l’Elysée Montmartre

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En début d’année, nous la découvrions sur le plateau de Quotidien puis, quelques mois plus tard, à Solidays devant des centaines de festivaliers. 2024 est, sans aucun doute, l’année de Sam Quealy, l’autoproclammée Techno Pop Princess. À l’Elysée Montmartre le 14 décembre, le public avait rendez-vous avec Sam Quealy. Au programme : de l’énergie à ne plus savoir qu’en faire, des danseurs survoltés et une artiste plus qu’investie.

Pour ouvrir son concert à Paris, Sam Quealy invite en première partie Simone Ringer, fille d’une certaine Catherine et d’un certain Fred Chichin. Après avoir créé le groupe Minuit en 2013, c’est en solo que l’artiste se dévoile avec un premier EP sorti fin 2024. L’artiste sera à Musilac, pour son seul festival de l’été, en 2025.

Quelques jours avant son concert à Paris, nous avons eu le plaisir de rencontrer Sam Quealy. Avec le sourire dans la voix et la rage de monter sur scène, Sam Quealy nous révèle les dessous de son année 2024 et ses collaborations avec Marlon Magnée – accessoirement, chanteur du groupe La Femme et partenaire de l’artiste australienne « dans la vraie vie ».

Tout d’abord, comment te sens-tu à l’idée de jouer à l’Élysée Montmartre à Paris ?

Je suis très enthousiaste. J’ai vraiment hâte d’y être. Nous avons fait beaucoup de changements dans le spectacle cette année. Je suis très émue en ce moment parce qu’au début de 2024, nous avons joué à la Boule Noire, à quelques mètres de l’Élysée Montmartre. C’était mon tout premier spectacle en tant que tête d’affiche. Je ne savais pas combien de billets nous allions vendre. Et puis nous avons fait sold out très rapidement. Ensuite, nous avons joué à la Machine du Moulin Rouge et même chose, on a fait complet. Et maintenant, nous avons presque atteint le sold-out de l’Élysée Montmartre, à trois jours du concert et j’ai le sentiment qu’on va faire complet. Je suis donc très fière de ce projet et de ces évolutions. C’est une grande réussite de voir que l’on est passé de l’incertitude de jouer à la Boule Noire à la vente de l’Élysée Montmartre à Paris en à peine un an. Je suis également impatiente de monter sur scène, car nous avons ajouté beaucoup de choses au spectacle. Nous avons un nouveau décor, des escaliers, de nouveaux costumes, de nouveaux titres. Je vais également interpréter une chanson inédite surprise. Je suis folle des concerts et du direct, par le fait de mettre toutes mes idées en scène. Je veux raconter une histoire et transporter mon public dans un autre univers, dans une autre planète, la planète Blonde Venus. J’espère qu’ils se sentiront ainsi quand ils entreront dans la salle.

Tu as joué à Solidays cet été, as-tu l’impression que ton public s’est élargi grâce à cette date ?

Oui, je pense que oui. Solidays a été un excellent moyen de rencontrer de nouveaux fans. Jusqu’à présent, tout s’est déroulé de manière très organique. C’est vraiment du bouche-à-oreille, ce qui est vraiment cool. Je pense que c’est la raison pour laquelle la base de fans est si forte. Ils apportent toujours beaucoup d’énergie, car tous ceux qui viennent à mon concert s’habillent bien, sont d’humeur, se font entendre et participent. Ce n’est pas seulement moi sur scène. Les spectacles ressemblent à une ambiance de club dans ce sens et je ressens un réel partage avec le public. Les gens dansent, crient, s’amusent, se déguisent, entrent vraiment dans l’univers.

À propos de ton premier album, Blonde Venus, quelle était l’idée sous-jacente ? Comment te présente-t-il au public ?


Je viens incontestablement d’un milieu de clubbeuses. Je me faufilais dans les clubs en Australie à l’âge de 14 ans et je continue y aller. J’y ai rencontré tant de personnes importantes et inspirantes. C’est aussi un endroit où l’on peut s’évader, se déguiser et s’exprimer. Toutes les créatures de la nuit sortent dans les clubs et ça m’a vraiment influencée. Je nomme ma musique “techno pop”, ce n’est pas de la techno classique ou de la pop typique. Elle est plus dure, un peu trash. De plus, mon album a été écrit pendant le confinement. Il y a un côté un peu nihiliste, j’avais l’impression que c’était la fin du monde, l’apocalypse. L’évasion dans les clubs, les amis et la possibilité de sortir tous ensemble me manquaient. Blonde Venus était l’album rêvé pour libérer toute cette énergie. C’est l’album que j’aurais voulu écouter si nous étions tous ensemble.

En effet, beaucoup de titres de cet album parlent de la nuit, comme Follow the Night, Watch Me Now, ou même Klepto. Était-ce un moyen de t’évader par la musique pendant l’enfermement ?


Absolument. Mes prochains titres ne seront pas aussi sombres (rires). Il y a toujours un peu de noirceur, mais c’est un peu plus disco et pop. Il y a une énergie plus légère. Ma musique à venir conserve les mêmes vibrances classiques de Sam Quealy, mais elle n’est pas aussi sombre que le premier album (rires).

À propos de ta collaboration avec Marlon Magnée – il apparaît sur ton album, et tu figures sur Sweet Babe du dernier album de La Femme. Comment vos styles musicaux s’influencent-ils mutuellement ?


C’est toujours un plaisir de travailler avec Marlon. Nous travaillons bien naturellement. Nous nous aidons mutuellement dans nos projets, mais nous les gardons séparés parce que nous voulons tous les deux être les boss (rires). Je suis très inspirée par lui, et je suppose qu’il est très inspiré par moi. Il est très talentueux, surtout au piano. Il m’a beaucoup appris, c’est formidable de travailler avec lui.

Envisages-tu d’autres collaborations avec La Femme à l’avenir ?


Je dirais que des surprises nous attendent, peut-être à l’Élysée Montmartre (rires) !

Oh wow ! C’était une très bonne supposition (rires)


Une très bonne supposition (rires)

Le titre de ton album, Blonde Venus, doit son nom à un film de 1932 dont le personnage, Helen, est danseuse de cabaret. Comment ce mouvement t’a-t-il inspiré ?


J’ai travaillé comme danseuse de cabaret au Paradis Latin à Paris, et j’ai toujours été inspirée par cet univers. Marlene Dietrich est l’une de mes actrices préférées, elle m’a beaucoup touchée dans toute son œuvre. Blonde Venus m’a semblé être le nom parfait – il évoque le fait d’être une femme forte, plus grande que nature, presque une héroïne. J’avais le titre de l’album avant que les chansons ne soient écrites.

Sam Quealy @ Elysée Montmartre – ©️Laureen Burton
Tu sembles avoir un lien particulier avec la France. Quelle est ta relation avec le public français et la culture française ?


Je ne m’attendais pas à rester aussi longtemps en France, mais je suis tombée amoureuse de Paris. C’est une ville inspirante, mais il a été difficile de s’y adapter au début. Au fil du temps, j’ai trouvé mes semblables. Mon style n’est pas typiquement français – il est plus trash que chic – mais il y a une communauté ici pour ça. J’aime la France, il y a aussi des français trash (rires). J’ai juste besoin d’améliorer mon français, même si je suis presque bilingue.

Enfin, prévois-tu de jouer dans d’autres festivals ou salles en France l’année prochaine ?


Oui, j’ai des dates en Suisse et en Allemagne en 2025, je vais d’ailleurs jouer au Berghain en février. Nous sommes en train de finaliser les dates de l’année prochaine. Je travaille également sur mon deuxième album. Pour l’instant, je me concentre sur sa finalisation et j’essaie de prendre du temps pour moi !

Sam Quealy @ Elysée Montmartre – ©️Laureen Burton
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