Saez à Paris : récit d’une nuit inoubliable

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Ce samedi, Damien Saez était de retour à Paris. Peut-être que vous n’avez plus entendu parler de cet artiste depuis des années, pourtant Saez est toujours bien actif et son public est toujours présent. À l’écart des médias et des circuits « traditionnels » de diffusion, Damien a sorti en mars 2025 un quintuple album. Oui oui, vous avez bien lu : « Apocalypse » est composé de cinq disques et vingt-huit titres soit 3h15 d’écoute.

Première partie : nouveautés et classiques en toute intimité

Il est 18h30 quand les portes de l’Accor Arena s’ouvrent. Les premiers fans se précipitent vers la barrière tandis que d’autres passent faire un tour au bar. La salle se remplit progressivement et à peine avant 20h, les lumières s’éteignent. Le son d’« Arizona baby » résonne dans les enceintes et Saez entre sur scène, seul. Habillé d’un grand manteau, d’une écharpe et d’un chapeau, il prend place dans son canapé, effaçant l’immensité de la salle et donnant l’impression d’une intimité rare avec l’artiste.

 « Ça va ? », demande-t-il à son public, avant d’ajouter très vite :
« Y en a qui ont suivi un peu via les satellites ? Donc la première partie du concert, vous fermez vos gueules et les keupons, les frangins du pogo, vous allez boire des canons et vous fermez vos gueules ! »

Le public sourit, pas de doute, Saez est bien là et ça fait plaisir. La première partie du concert est composée de nouveaux morceaux, mais pas seulement. On sent peu à peu le public s’envoler avec l’artiste, chantant « Jeunesse lève-toi » ou ovationnant l’introduction de « Fleur iranienne », tandis que des vidéos projetées rendent hommage à la courageuse Iranienne qui s’était mise en maillot de bain en public. Le rideau derrière l’artiste tombe, dévoilant ses musiciens. L’ambiance prend de l’ampleur et après 1h30 de concert, Saez se lève et quitte une première fois la scène.

Photo by Adrien Desgrolard

De l’intimité à la révolte : la catharsis sonore

Le concert est loin d’être terminé. Quelques minutes plus tard, le groupe revient sur scène et l’énergie monte d’un cran avec « Germaine ». À chaque morceau, l’intensité ne cesse d’augmenter, autant sur scène que dans la fosse.

Quand Saez enchaîne avec « Le Requin », les premiers pogos se dessinent. Mais c’est surtout lors du triptyque « J’accuse », « Pilule » et « Rue d’la soif » que la fosse explose littéralement, se divisant en deux pour un pogo général. Les « frangins du pogo » sont bien là et l’ambiance devient électrique dans tout Bercy ! Cela fait maintenant plus de 2h30 que Saez est sur scène quand il la quitte une deuxième fois sous les acclamations d’un public qui en redemande.

Photo by Adrien Desgrolard

Un rappel acoustique et un final plein d’émotion

Le premier rappel est acoustique et propose des morceaux magnifiques comme « Marguerite » et « Tricycle Jaune ». Mais c’est avec « Les Enfants Paradis », hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, que l’émotion atteint son paroxysme. Les briquets s’allument, des larmes coulent et l’Accor Arena semble suspendue dans le temps.

Après plus de 3h45 de concert, Saez quitte la scène une troisième fois, mais les fans ne lâchent rien. Il revient retrouver « sa famille », comme il désigne son public. Ses musiciens le rejoignent pour jouer les emblématiques « J’veux qu’on baise sur ma tombe » et « Tu y crois ».

Il est minuit quand Damien et le groupe salue la foule, prenant ainsi le temps de remercier son public. L’instant est intense, les frissons encore présents. Damien Saez vient d’offrir un concert légendaire de plus de 4 heures à Paris.

Il reste quelques dates sur sa tournée « Apocalypse », à retrouver ici.

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