Mardi 18 mars, la Maroquinerie de Paris a vibré sous les doigts de Marcin, jeune prodige polonais de 24 ans dont le talent transcende les genres musicaux. Révélé au grand public grâce à ses vidéos virales où il réinvente la guitare classique avec une approche percussive unique, Marcin transforme ses titres en réelles performances, dans une salle intimiste offrant au public en transe une proximité rare. Pour preuve : le concert était complet depuis bien longtemps.
Dès son entrée sur scène, seul avec sa guitare, l’artiste impose une présence magnétique. Pas besoin d’artifices : c’est avec ses cordes qu’il façonne l’espace sonore, mêlant arpèges fulgurants, rythmiques explosives et frappes percussives sur la caisse de son instrument. Son jeu, à la croisée du fingerstyle, du flamenco et du rock, est une démonstration de puissance et de finesse à la fois.
Le public entre rapidement en communion avec lui, marquant la cadence en frappant dans ses mains sans qu’il ait besoin de l’y inviter. Entre deux morceaux, Marcin s’adresse à la salle avec simplicité et humour, partageant des anecdotes sur sa musique et sur lui-même, renforçant encore cette proximité rare avec son auditoire.
Côté répertoire, l’artiste ne s’impose aucune limite. Il passe de Carmen à System of a Down, réinterprète Chopin et Mozart avec une audace folle, et surprend tout le monde avec une version inédite de Alors on danse de Stromae, en clin d’œil à son public français. Une véritable traversée musicale, où le classique se heurte au métal, où la tradition se redessine à coups de techniques modernes.

Marcin est bien plus qu’un guitariste virtuose : il est un showman, un créateur de sensations. Ceux qui l’ont manqué auront une nouvelle chance de l’admirer au Trianon de Paris l’an prochain, ou peut-être même sur la tournée de Will Smith, avec qui il a récemment collaboré. Une étoile montante qui ne cesse de repousser les frontières de la guitare.
