Le 28 mars 2025, le Trabendo a été témoin d’un concert mémorable de The Wombats, un groupe britannique qui n’a cessé d’évoluer depuis ses débuts, mêlant rock alternatif et sonorités pop accrocheuses. Leur performance a démarré avec Sorry I’m Late, I Didn’t Want to Come, un morceau énergique et vibrant qui a rapidement enflammé la salle. Cette entrée en matière a donné le ton de la soirée : une intensité sans fausse note.

Difficile à dire si le public est constitué de fans absolus, ou si le groupe est fan absolu de son public. La réponse se trouve peut-être entre les deux. Avec un sixième album, The Wombats s’apprête à retourner le Trabendo. Avec des classiques incontournables du groupe tels que Moving to New York et Pink Lemonade, l’atmosphère survoltée de la salle s’entendrait presque jusqu’au Zénith de Paris, non loin de là, où joue en même temps un certain Pierre Garnier.

Fiers de plus d’une dizaine années de carrière, les Wombats sont plutôt habitués des grandes salles, surtout outre-atlantique. Pourtant, le Trabendo a ce pouvoir d’attirer les légendes d’ailleurs trop peu connues par chez nous. Rappelons-nous, il y a quelques mois, des Crystal Fighters ou encore, pour ouvrir le mois d’avril, du concert prenant de Kadebostany. La venue des Wombats paraît presque comme logique, tant le lien entre la scène est la fosse est intense, ce soir de mai, quelques heures avant le changement d’heure. Chaque morceau a été une nouvelle occasion de vibrer avec le groupe, tout en mettant en lumière les mélodies accrocheuses et les paroles pleines de sincérité qui caractérisent leur style unique. Lethal Combination a, quant à lui, offert un moment de pure émotion, avec son ton plus intimiste et sa douce mélancolie. Ce lien se retrouve lorsque, comme de par hasard, le groupe fait monter des personnes déguisées en nounours, en wombats quoi. Fans du public ou membres du crew, nous n’avons pas la réponse.
Musicalement parlant, la soirée est parfaite. La setlist combine merveilleusement bien les tracks tirés des dernières opus et les classiques d’un autre temps. Des morceaux tirés de leurs albums précédents, comme Tokyo (Vampires & Wolves) et Let’s Dance to Joy Division, ont fait remonter la nostalgie, tandis que des morceaux plus récents comme This Modern Glitch et Beautiful People Will Ruin Your Life ont montré que leur créativité ne faiblit pas avec les années. Leur répertoire ne cesse de s’étoffer, mais chaque chanson garde cette essence de liberté et de spontanéité qui fait la force du groupe.

Les publics – et les rédacteur.ices se souviendront avec passion de ce concert. L’iconique Greek Tragedy électrisé la salle au point culminant d’une soirée intense. Petite salle, mais grande ambiance : au plein coeur d’une tournée passant par toute l’Europe. Les festivals français n’ont qu’à bien se tenir : peut-être lors de la saison 2026, nous aurons la chance de les croiser de nouveau ?