Ce mercredi 2 avril, Live Nation transformait l’Accor Arena en un véritable festival avec une affiche bien garnie : Bones, Ecca Vandal, N8NOF Ace, Karen Dio, Riff Raff et bien sûr, Limp Bizkit pour leur tournée Loserville. Six ans après leur dernier passage en France, les légendes du nu metal faisaient leur grand retour et l’attente des fans était palpable. L’ambiance est électrique, avant même le début du concert le public s’échauffe en faisant des batailles d’éco-cup dans la fosse. Aucun doute, on est bien à un concert de Limp Bizkit.
Ladies and gentlemen…
Il est un peu plus de 21h30 quand un immense rideau rouge occulte encore la scénographie du show. Un MC monte sur scène, lance quelques vannes satiriques et déclenche une nouvelle pluie d’éco-cups sur la scène. Puis, soudain, « Ladies and gentlemen… Limp Bizkit! » Le rideau s’ouvre.
DJ Lethal est le premier à entrer en scène, balançant des beats hip-hop massifs qui rajeunissent instantanément tous les quarantenaires présents de vingt ans. Quelques instants plus tard, le reste du groupe le rejoint. Fred Durst, salue chaleureusement le public… avant que les premières notes de Break Stuff ne résonnent dans l’Accor Arena. La réaction est immédiate : la fosse explose et se transforme en un pogo général. Dès les premières minutes, le groupe montre qu’il n’a rien perdu de son énergie légendaire.

Tout au long du concert, Limp Bizkit multiplie les interactions avec le public. Fred Durst interroge la foule : « Levez la main ceux qui assistent pour la première fois à un concert de Limp Bizkit ! » ou encore « Y a-t-il des pères et des mères dans la salle ? » Mais le moment marquant reste lorsqu’il lâche un « Quel bordel ici, on se croirait à Woodstock 99 », une référence au documentaire Netflix sur l’édition chaotique du festival.
C’est alors que le riff de Mission Impossible retentit. Le signal est donné : Take a Look Around entre en scène et la fosse explose à nouveau. Le groupe déroule ensuite ses hits incontournables : My Generation, Nookie, Rollin’, avec quelques interludes inattendues comme une reprise de Master of Puppets de Metallica.
Un final d’anthologie
Après 1h40 de show intense, Fred Durst prend le micro pour remercier les musiciens, les techniciens et le public. Il rappelle que cette date marque la fin de la tournée Loserville. Les lumières de la salle s’allument lentement, laissant croire à la fin du concert. Mais non. Une dernière salve d’énergie est encore à venir. « C’est le moment de foutre le bordel une dernière fois ! » annonce Fred.
Et c’est ainsi que le groupe relance Break Stuff pour une ultime explosion de chaos dans la fosse. Un pogo dantesque, des spectateurs en transe, une Accor Arena transformée en champ de bataille. C’est sur cette note furieuse que s’achève cette soirée revival des années 90. Un concert à la hauteur de la légende Limp Bizkit.