Dans cette interview, Cédric Cheminaud, directeur général adjoint du Cabaret Vert, partage l’importance des bénévoles qui font vivre le festival. Avec 2 500 bénévoles issus de tous horizons, le Cabaret Vert crée une ambiance unique et fédère une communauté soudée. Cédric nous parle également de l’organisation, de l’accueil des bénévoles, et de l’esprit convivial qui caractérise cet événement emblématique des Ardennes.
Le Cabaret Vert est un festival qui compte énormément de bénévoles. Peux-tu nous parler de cette collaboration avec eux ?
Le Cabaret Vert, c’est 2 500 bénévoles. Avec Julien, le créateur du festival, on aime dire que ce sont les bénévoles qui nous permettent d’organiser le festival, plutôt que l’inverse. Aujourd’hui, nous avons moins de vingt salariés, mais nous pouvons compter sur ces 2 500 bénévoles, dont 230 responsables, qui sont de véritables chefs d’équipe. Parmi eux, on trouve des personnes de tous horizons : des retraités, un ex-ambassadeur, des électriciens, des techniciens, des menuisiers… Tous les corps de métier sont représentés. C’est pourquoi je parle souvent de l’ancrage territorial du Cabaret Vert. Au-delà de rassembler des festivaliers, nous fédérons une véritable communauté, qui dépasse aujourd’hui largement le cadre local. Nous accueillons les bénévoles environ quinze jours avant le début de l’événement, et certains viennent de loin : du Sud-Ouest, de La Rochelle, de Dijon. Beaucoup ont d’abord découvert le festival en tant que spectateurs avant de s’engager. Le Cabaret Vert est difficile à décrire en termes de communication, car c’est surtout le bouche-à-oreille qui fonctionne. Il y a une ambiance unique, et je suis convaincu que le fait que ce soit 99 % de bénévoles qui accueillent le public, que ce soit aux bars, aux restaurants, ou à la billetterie, crée une atmosphère à laquelle les gens adhèrent. Beaucoup passent de spectateurs à bénévoles d’une année sur l’autre.
Comment se déroule la trajectoire d’un bénévole, de son recrutement à son activité ?
Nous nous appuyons beaucoup sur nos 230 responsables, qui sont les chefs d’équipe. C’est à eux que nous confions la mission de recruter les bénévoles. Heureusement, nous n’avons jamais eu de difficultés à recruter, même lors d’années particulières comme celle des Jeux olympiques. Parfois, nous devons même refuser du monde. Cela montre que ce n’est pas si simple pour tous les événements. Une fois recrutés, chaque service développe sa propre équipe. Ensuite, nous rassemblons tout le monde, avec de nombreuses rencontres et un grand travail d’accueil.
Quelles sont les conditions d’accueil des bénévoles ?
Nous avons mis en place un village bénévoles avec restauration, bar, et de nombreux services, comme des séances de kiné. Nous prenons grand soin de nos bénévoles, car ils sont l’âme du festival. Les premiers arrivent dès le 15 juillet, soit un mois avant l’événement, et certains restent jusqu’à une semaine après. C’est impressionnant de voir des personnes prendre leurs congés pour passer un mois à nous aider à monter ce festival. Le gros des troupes arrive au moment de l’exploitation, le week-end précédent l’événement. C’est aussi un moment de retrouvailles, certains ne se sont pas vus depuis un an. Il y a un vrai aspect convivial et festif que nous tenons à entretenir. C’est une aventure humaine incroyable.