Cassia envoûte La Boule Noire : groove tropical et indie solaire au programme

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Le mardi 29 avril, la petite salle de la Boule Noire, jumelle à la célèbre Cigale qui accueillait il y a encore quelques semaines Olly Alexander, a troqué ses murs noirs pour des teintes d’orange brûlé et de vert lagon. C’est dans cette petite salle mythique nichée sous la Cigale que Cassia, trio britannique à l’énergie contagieuse, est venu dérouler son univers aux couleurs chaudes devant un public conquis. 

Outcycle : tremplin pop et assurance scénique

Mais avant que la vague indie-funk de Cassie, nos chouchous découverts en première partie de Crystal Fighters au Trabendo, octobre 2024 ne déferle, une belle surprise a ouvert la soirée : Outcycle. Dans les yeux du duo guitare/batterie, l’émotion et le plaisir de fouler les planches de cette scène est palpable. Outcycle fait rapidement penser à Twenty One Pilots, lesquels ont commencé en 2015 au Trianon, non loin de là. D’ailleurs, le doute sur les références se lève rapidement lorsque Outcycle reprend Heathens. Suspense levé, on en redemande. D’ailleurs, le duo sera de retour à Paris très prochainement sur le Bâteau El Alamein, en plein coeur de la capitale.

La joie ne quitte pas nos visages quand, à 20h50 tapantes, Cassie entre en scène. Logo vert en fond de scène en premier plan d’un ciel nuageux, le trio compte bien nous faire voyager. Cette première date de la tournée européenne, après plusieurs concerts aux États-Unis et au Mexique, semblait dans un premier temps stressante pour le groupe, notamment pour Rob, le chanteur, qui ne cache pas « avoir oublié toute cette pression devant l’ambiance générale ». C’est dire : le public est à fond dès les premières notes.

Originaire de Macclesfield, au Royaume-Uni, le trio formé de Rob Ellis (chant/guitare), Lou Cotterill (basse) et Jacob Leff (batterie) est reconnu pour son style unique, hybride entre indie pop, afrobeat et soft rock. Ils se définissent eux-mêmes comme des artisans d’un son « tropi-indie » — et ce n’est pas volé. Dès le début de Find My Way Around, les sourires se dessinent. Le public parisien est complètement hypnotisé, et les musiciens le sentent. Rob ne tarit pas de « mercis » sincères dans un accent anglais tout à fait assumé. Chaque morceau est accueilli par des acclamations, des mains levées et parfois même des petits chœurs improvisés.L’alchimie entre les trois musiciens est évidente, et leur plaisir d’être sur scène, communicatif.

Le trio a déroulé une setlist incluant les incontournables Drifting, High Tones, Vitamins, Don’t Make a Scene et un grand nombre de titres de leur dernier album, everyone, outside. Mention spéciale à Small Spaces et Loosen Up qui ont retourné la fosse. On s’imagine presque sous un soleil en début d’après-midi à Rock en Seine, le « Coachella français » comme disait encore Chromeo il y a deux ans. Musicalement, nous nous retrouvons entre la voix d’un Declan McKenna et la puissance d’un Foster the People. Le mélange fonctionne, rien de mieux pour oublier tous les tracas du quotidien.

La salle était pleine, mais jamais oppressante. La Boule Noire affichait complet, et pourtant, la place était là. Cette salle offre une certaine magie, celle de la proximité chère aux concerts en club. Des regards échangés, des premiers rangs qui dansent avec les musiciens, et une émotion palpable sur les derniers morceaux. En rappel, Reframe puis Right There, repris sans aucune hésitation par le public, viennent refermer le concert dans une atmosphère suspendue, comme une dernière brise chaude avant de sortir sous la pluie parisienne.

Une chose est sûre : Cassia à Paris, c’est près d’une heure et demie de concert (une belle longueur pour un groupe qui gagnerait à être encore plus connu), c’est quand même trop court, c’est à refaire — et vite.

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