À quelques kilomètres du Colorado Provençal, à Apt, les plus grands artistes électro/techno français et internationaux, mais aussi quelques artistes pop, se réunissaient pour faire vibrer des milliers de festivaliers. Retour sur une septième édition sous le soleil du Lubéron.
Le gratin de la scène électro-techno
L’Insane festival est, depuis ses débuts, connu pour sa programmation alliant les différents genres de musiques électroniques. Cette année, les plus grands du genre sont présents. Angerfist, Trym, Romane Santarelli, Nico Moreno et Paul Kalkbrenner font partie de la longue liste d’artistes présents du 10 au 13 août à Apt, près d’Avignon. Résultat, plus de 40.000 festivaliers se sont donnés rendez-vous pour assister à ces concerts sur trois scènes thématiques.
De midi à quatre heures du matin, les genres se suivent et ne se ressemblent pas. Entre techno violente sur la scène bivouac avec la Darude, électro festif de Dimension Bonus alias Salut c’est Cool et intensité sonore avec Apashe, il y en a pour tous les goûts.
Le festival, attentif au public local, propose une programmation plus accessible et généraliste. Cette année, Angèle est présente le samedi 12 août pour faire danser avec son show taillé au millimètre près, qui convainc depuis plus de deux ans. De la même manière, Julien Granel, qui a assuré pendant longtemps les premières parties de l’artiste belge, réunissait un public nombreux sur la MainStage. Miel de Montagne, également découvert à Solidays ou à En Nord Beat, attire les premiers festivaliers de la journée du samedi avec sa pop dansante et son énergie communicative. Tantôt dans le public, tantôt sur tous les coins de la scène, l’artiste sait comment plaire à tous.
Beaucoup de changements en 2023
Avec sept éditions à son compteur, l’Insane festival a connu bien des changements. Cette année, les scènes ont complètement changé de disposition par rapport à 2022. La MainStage et l’Understage ont pris la place de l’ancien bivouac, camping du festival. Le bivouac actuel, quant à lui, prend la place de l’ancienne Main Stage. Ces nouvelles dispositions créent un immense espace pour le village au milieu du site. Il semblerait cependant que cet espace n’ait pas convaincu : la plupart du temps vide, il imposait beaucoup de déplacements aux festivaliers qui souhaitaient se déplacer du bivouac à l’Understage. De plus, la proximité des deux scènes principales fait que le son se mélange. Pour les festivaliers n’ayant pas accès au camping, l’espace est assez inégal : une meilleure organisation du site aurait permis l’utilisation de ce grand espace vide entre camping et grandes scènes, et évité que les musiques se mélangent.
Avec une concurrence dans les festivals typés électro de plus en plus grande, l’Insane a encorede grands défis à relever, notamment en termes de sécurité. La programmation évolue et convainc des publics larges, mais l’organisation générale peut être améliorée pour proposer une expérience encore plus marquante.
Le dimanche est également marqué par un événement majeur : en effet, deux plaintes pour viols ont été déposées. L’organisation a su réagir dans l’instant et les agresseurs présumés auraient été interpellés rapidement. Beaucoup de communications ont été faites autour du tragique événement et la dernière soirée fut clôturée deux heures plus tôt que prévu. Ce moment a beaucoup fait parler de lui et entaché ce festival qui, malgré tout, proposait une belle programmation dans un lieu assez singulier.
