Pour sa septième édition, le Dox Art assume sa notoriété en tant que festival alternatif et intimiste, bien que des milliers de personnes aient assisté, cette année encore, à l’événement. Ce sont quatre jours intenses de bonnes vibes en Normandie.
Avant même d’entrer sur le site du festival, petit détour par la scène DBH (Dose de Bonne Humeur) sur le camping. Émotions garanties ! TedaAk, sur la scène, se déchaîne et livre au public des textes provocateurs accompagnés de beats percutants, le genre de claque qui réveille les festivalier.es à peine arrivé.es.
C’est un coup de cœur pour la table de Air DJ installée sur le côté de la scène, et après quelques air transitions sur le live de tribe de Mash Up, nous sommes prêt.es à entrer sur le site du Dox Art.
Le beau temps est au rendez-vous cette année, mettant en valeur une Open Mind Stage plus impressionnante que jamais, avec un système sonore capable de faire trembler toute la Normandie. Nous apprécions particulièrement le lever de soleil sur la superbe performance de Dica et Antidot, qui se déchaînent sur leurs machines pendant 1h30 de live mémorable.
Un vendredi matin qui se finit en beauté sur le set de Zika, de retour cette année pour clôturer la scène du Chapiteuf. La scénographie du Chapiteuf et ses 90kW de son nous impressionnent. Mention spéciale pour le VJing hypnotisant devant lequel nous restons captivés.
Gros coup de cœur pour l’espace Agora. Il s’agit là d’un lieu hybride mêlant musée éphémère, spectacles, battles de danse, performances et body painting. Il y a même un coiffeur ! Cet espace, fidèle à l’esprit bon enfant du festival, propose également des pauses jeux vidéo avec des consoles rétro comme la Gamecube et des bornes d’arcade.
Une des surprises de cette édition est une scène cachée, accessible après un petit labyrinthe, où des DJs house et micro offrent des sets bien sympathiques.
Le Dox Art séduit non seulement par son ambiance bienveillante et inclusive, mais aussi par son engagement sur plusieurs fronts, notamment l’écologie, l’accessibilité, et le féminisme, avec une forte présence de femmes artistes et performeuses. Cette année, en période de tensions politiques, le festival prend position avec, par exemple, un panneau au camping indiquant « Teufeurs, serrez à gauche ».
L’avant-dernier artiste sur l’Open Mind Stage, l’incroyable DJ Kasbah, mêle musiques traditionnelles orientales et électro, faisant découvrir en exclusivité sa nouvelle chanson : Save The Children (of Gaza), un mélange de house solaire sur fond de paroles engagées.
Le festival se conclut de manière émouvante avec un remix des Béruriers Noirs, : La jeunesse emmerde le Front National, un incontournable en ce dimanche d’élections. Ce dernier set est le point d’orgue d’un festival riche en moments intenses et en émotions.
L’un des moments les plus mémorables est le closing du Village Électrique, un lieu mêlant fête foraine, jeux, spectacles et concerts. Le tout se termine sur le slow Reality de Richard Sanderson, joué plusieurs fois après le traditionnel discours du maire du village, donnant le temps à une ronde d’une quarantaine de personnes de se former en s’attrapant par les épaules et la taille, tout en chantant « Dreams are my reality… ». C’est fort en émotions, fort en amour, et c’est aussi pour ce genre de moments intenses qu’on se rend au Dox Art.
Article par Jean Sebastien Groult, Lila Azeu et Sébastien Martinez