Mardi 5 novembre 2024, Conan Gray réunissait une jeunesse enivrée lors de son concert au Zénith de Paris. Le chanteur a ainsi délivré durant près de deux heures de show, dans un Zénith plein à craquer, une performance animée, tant d’une émotion profonde, que d’une énergie positive.
Rédaction : Élisa Teixeira
L’icône pop, qui a vu au fil des ses trois albums sa notoriété s’accroître, atteint aujourd’hui près de 25 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify.
Avant l’arrivée très attendue de Conan Gray, le groupe Between Friends délivre pendant plus d’une heure une prestation passionnée. Entourée d’une fumée rouge et au rythme d’un jeu de lumière dynamique, Savannah Hudson danse aux côtés de son frère Brandon. Le duo américain transcende par deux voix fusionnelles un public enjoué. Au terme de cette première partie dansante, Between Friends remercie la foule avant d’annoncer l’arrivée de celui que tous attendent : Conan Gray.
Impatient, le public encourage à pleine voix l’arrivée du chanteur. Ça y est : les rideaux s’ouvrent, laissant apparaître un long tissu orné de l’emblème du dernier album de Conan Gray : Found Heaven. La musique retentit au rythme d’acclamations et de lumières saccadées, jusqu’à la tombée du voile. Conan apparaît alors, sous les cris de ses fans. Derrière l’artiste se dessine une grande étoile lumineuse tandis que les musiciens sont placés de part et d’autre du chanteur.
L’artiste californien débute son show par Fainted Love dont chaque parole est chantée en chœur. L’engouement du public demeure intact, avec une intensité sonore qui ne retombe pas, de l’entrée de l’artiste sur scène jusqu’à son départ. Après son deuxième titre Never Ending Song, Conan Gray prend un moment pour saluer ses fans, non sans humour. Les touches comiques de Conan qu’il distillera tout au long de son show, amusent la foule et participent à l’ambiance très conviviale ressentie dans la fosse.
Le Zénith vibre, porté par une musique teintée des années 80. Que se soit au cours de chansons dansantes comme Lonely Dancers, ou plus calmes, à l’image d’Astronomy, l’artiste finit toujours par se déchainer, entraînant la foule avec lui. L’ambiance atteint son paroxysme sur Jigsaw. Entre le solo du guitariste et l’énergie bondissante de la salle, on ne peut que se laisser aller et danser.
Malgré l’énergie constante qui habite le Zénith, l’émotion s’invite parfois à la fête – notamment durant The Story, dont l’artiste explique la signification. La chanson porte sur la vision négative qu’il avait sur le monde pendant une phase compliquée de sa jeunesse. Il avait perdu tout espoir quant aux injustices et aux déceptions de la vie. Malgré tout, l’artiste est fière de préciser que les choses ne lui semblent plus aussi sombres aujourd’hui. Ainsi, c’est sur ce titre que Conan revient sur son parcours et en profite pour exprimer sa reconnaissance envers son public. Lorsque la musique retentit, la foule, transformée en ciel étoilé, chante si passionnément que le moment paraît suspendu. Par moments, le chanteur admire ses fans, les yeux brillants d’émotion.
Mais c’est durant Heather, le titre le plus connu de l’artiste, que le public donne le plus de voix. Dans une performance en partie a capella, Conan chante en harmonie avec les spectateurs.
Avant de quitter la scène, le chanteur fait promettre à ses fans d’être à nouveau au rendez-vous lors de ses prochaines dates à Paris. Au vu du spectacle exceptionnel offert par l’artiste, il est difficile de refuser une telle proposition, que ce soit à l’Accor Arena ou au festival Lollapalooza Paris par exemple. On sent alors la satisfaction de la foule, qui a déjà hâte de revivre une telle expérience aux côtés de la star montante.