Sous un soleil presque écrasant, Woodstower ouvre les portes de son vingt-cinquième anniversaire. Malgré des défis de taille, le festival a su attirer des milliers de festivaliers en proposant une programmation pluridisciplinaire et éclectique.
Des souvenirs par milliers
Loin du désastre météorologique de l’édition 2023, c’est sous un soleil permanent que les festivaliers ont pu profiter de moments musicaux – mais pas que -. Le premier jour est marqué par la présence de l’inénarrable Booba. Le public lui pardonne très rapidement son petit quart d’heure de retard, tant il s’empare de la foule de « Vaulx-en-Velin la casse » comme il le dit. Le rappeur, fidèle à lui même, emporte tout sur son passage et offre une prestation mémorable.
Quelques heures auparavant, il était précédé de Houdi qui a marqué les esprits sous la scène chapiteau du festival, non loin de la grande scène. Une belle mise en bouche pour une programmation éclectique.
Difficile de sélectionner les souvenirs de ce festival tant ils sont nombreux et différents. Notons cependant les prestations puissantes de Meute, habitués des festivals français, et de Hamza, qui a partagé son public avec la solaire Flavia Coelho. Cette dernière sera en tournée dans toute la France, nous avons déjà hâte de la retrouver. L’électro n’est pas en reste avec des sets comme celui de Nina Kraviz ou d’Irène Dresel qui transportent dans des contrées lointaines.
Nombreuses activités à Miribel-Jonage
Outre la programmation, la force de Woodstower se retrouve dans le nombre d’activités à faire, de jour comme de nuit. Où est-il possible de profiter à la fois d’une boom nous replongeant dans nos meilleures fièvres du samedi soir, de faire des auto-tamponneuses ou de danser dans une mini (mini) boite de nuit avec pas plus d’une dizaine d’autres personnes ? Les concepts sont nombreux, mais tous réunis à Woodstower.
Focus évident sur la plage, à quelques pas de l’entrée du festival, qui permet de se ressourcer avant de danser jusqu’à tard dans la nuit. Il est d’ailleurs possible également de danser sur cette plage grâce à des sets électro dès midi. Culturel Lyon a d’ailleurs le contrôle de la scène de la plage pendant plus de quatre heures le samedi.
Proche de cette même plage, un espace talk offre des réflexions constructives, tandis qu’il est possible de s’amuser et de créer à l’espace enfants ou à Woodstown. En clair, impossible de s’ennuyer, des premières lueurs jusqu’au bout de la nuit.
Enjeux et musiques
Ce vingt-cinquième anniversaire sous le soleil a vu le jour, non sans difficultés. Les conditions météo de 2023 a forcé l’équipe du festival a annuler une partie de leur programme et a créé des complications financières. De plus, la politique culturelle de Laurent Wauquiez a amputé le festival de plusieurs milliers d’euros de subventions. Pourtant, l’organisation a tenu à offrir la meilleure expérience possible. Maxime Noly, directeur du festival, le rappelle : « Nous souhaitons insister de nouveau sur le côté “expérience” de Woodstower. ».
Le futur des festivals se trouve peut être dans cette phrase : avec des cachets artistiques de plus en plus chers, des subventions à la baisse, l’inflation malgré tout toujours présente, comment se réinventer ? L’expérience offerte par un festival permet, outre la programmation artistique, de fidéliser le public qui sait qu’il passera, dans tous les cas, un bon moment. Qu’importe qu’une programmation soit composée d’exclusivités internationales ou de légendes de l’hexagone : lorsque l’on aime un événement, on trouve toujours le moyen de s’amuser.