Wolf Alice, ce mardi 25 novembre, a enflammé le Zénith de Paris avec un show mêlant balades et titres rock qui décoiffent. Pendant près de deux heures, la formation anglaise a défendu The Clearing, leur dernier album, sans oublier leurs grands classiques au cours d’un show puissant bien que parfois inégal.
Le bonheur Florence Road
Avant l’entrée du groupe porté par la charismatique Ellie Roswell, place à Florence Road, groupe irlandais du Sud de Dublin formé par des amies d’enfance, qui savent clairement comment chauffer la salle. D’ailleurs, leur réputation n’est déjà pas à prouver : Florence Road est déjà annoncé au Primavera Sound de Barcelone en 2026… Sur la lignée de Wold Alice qui y jouait en 2025.
D’ailleurs, la scénographie de la tête d’affiche accompagne parfaitement celle de la première partie : un rideau à paillettes formant une étoile en fond de scène, très bal de promo : ça fonctionne à merveille. Vingt minutes plus tard, les lumières s’éteignent et laissent place à Wolf Alice. Les membres du groupe montent progressivement sur scène au son de Thorns, avant qu’Ellie n’apparaisse de derrière le rideau en forme d’étoile.
Wolf Alice, superpuissants
Les applaudissements se succèdent dans la salle de concert qui aura peiné à se remplir, deux jours après le presque sold-out de James Arthur. Peu importe, le public qui est là est vraiment là. « Bonsoir Paris », puis Bloom Baby Boom – autant y aller fort dès le début. Présent sur l’album The Clearing sorti en début d’année 2025, ce morceau s’est rapidement hissé parmi les plus écoutés du groupe. Ellie est toujours en arrière scène, du haut de sa plateforme, sans instrument, seulement avec la voix. Puis, elle s’avancera pour saluer les fans les plus proches, sourire aux lèvres. S’ensuivent une série de près de vingt titres, mettant à l’honneur ce nouvel album mais aussi les titres qui ont fait du groupe l’un des projets indie rock les plus prometteurs de ces dernières années. Pas de surprise donc, à les voir programmés au Zénith de Paris – pas de surprise non plus a les avoir eus à Rock en Seine en 2015 et 2018 ! Un indice peut être pour la suite de la programmation du festival de Saint Cloud ?
Setlist puissante mais inégale
Niveau setlist, nous aurions aimé nous attendre à un peu moins de surprises. Du moins, aux mêmes titres que ceux joués ce soir-là, mais pas dans le même ordre. Ballades et titres rock énergiques se mélangent sans forcément de continuité, ce qui casse un peu l’ambiance générale du public qui peine à canaliser ou à reprendre son énergie. Exemple avec Safe from Heartbreak, suivi de Safe in the World (nous comprenons ici l’enchainement), puis Bread Butter Tea Sugar, bien plus dynamique avec ses faux airs de chanson des Beatles, Yuk Foo et Play the Greatest Hits pour maintenir l’ambiance bien rock, puis retour au calme avec Silk. Même si ce genre de setlist offre la surprise, le public semble avoir du mal à comprendre quelle est l’énergie à suivre. Résultat : des gradins qui ont du mal à se lever – sauf les plus grands aficionados du centre de la salle, merci à eux !
Nous retiendrons toutefois de ce show de Wolf Alice qu’il fait du bien et qu’il nous rappelle l’éclectisme des titres des anglais. Pendant une heure et demie, Ellie et son band ont emmené le Zénith de Paris loin, très loin dans l’indie rock qui manque à nos vies. Maintenant, reste à espérer que les festivals ont entendu notre appel et que nous reverrons le groupe un peu partout en France cet été !