Comment vous vous sentez à l’idée de jouer à Musilac aujourd’hui ?
Natalie: C’est une grosse date pour nous, on est vraiment contents d’être là.
Vous connaissez un peu le festival ?
Natalie: Oui, on a déjà joué ici.
Jules: Mais pas avec Ttrruuces, c’était avec nos projets solo, Findlay pour Natalie et moi. Ben aussi a déjà joué ici. On avait un public de dingue !
Ben: Oui, l’ambiance était géniale. J’ai eu quelques soucis techniques, mais l’énergie était top.
Vous avez fait quelques concerts en France, comme à Jalles House Rock. Quel est votre lien avec la France et le public français ?
Jules: Déjà, je suis Français.
Ben: Et on habite près de la France.
Violeta: Natalie a aussi une base de fans ici.
Natalie: On a fait pas mal de concerts ici, et peut-être que comme Jules chante un peu en français, ça crée un lien.
Jules: On vit à Londres, à seulement quelques heures de Paris. La France, c’est un endroit spécial pour nous.
Ben: Et puis on est fainéants, donc ça aide.
Natalie: Le public français semble bien aimer notre style de musique. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, l’ambiance est différente.
Jules: En Europe, les gens apprécient plus les groupes de musique. En Angleterre, c’est parfois un peu plus distant.
Natalie: Oui, Fred Again.. ce genre de trucs.
Jules: Encore en train de critiquer Fred Again.. !
Ben: Et les festivals ici sont toujours incroyables—le public, l’organisation, tout. Et le vin !
Violeta: Et la nourriture est géniale !
Jules: Le fromage est incroyable. J’ai tout essayé—le Morbier, le Reblochon, le fromage de chèvre—tout ! La musique est bonne, les gens sont sympas, on aime la France.
Comme vous venez tous de pays différents, comment faites-vous pour travailler ensemble et produire de la musique ?
Natalie: On vit tous à Londres maintenant, donc ça facilite les choses.
Jules: Oui, on s’est rencontrés il y a environ dix ans et on fait de la musique ensemble depuis.
Natalie: Ben et moi, on se connaît depuis encore plus longtemps—genre 13 ans.
Ben: Oui, ça fait un bail.
Jules: On a joué ensemble dans différentes formations, enregistré beaucoup, et finalement, ça nous a semblé naturel de lancer ce groupe.
Violeta: Natalie a écrit le premier album, et ensuite, on s’est tous impliqués. C’était logique de se rassembler pour ça.
Jules: Et quand on a fait le premier album, on était obsédés par les cordes et les violons. C’est comme ça qu’on a trouvé Violeta sur Instagram.
Violeta: Oui, j’ai vu une story qu’ils ont postée, et puis j’ai débarqué avec ma moto. C’était écrit !
Jules: C’est littéralement la reine du violon, et elle a apporté une toute nouvelle dimension au groupe.
Natalie: Tout a continué à évoluer à partir de là.
Le premier single de votre dernier album, c’est You Make Me Feel Good. Certaines de vos chansons parlent de santé mentale, non ?
Jules: Oui, c’est un thème récurrent dans notre musique. On veut que les gens ressentent quelque chose, même si ce n’est pas toujours joyeux.
Violeta: Cette chanson-là, en particulier, est très naturelle parce qu’elle parle d’amour, de l’amour entre Jules et Natalie. Quand on la joue sur scène, la connexion entre eux est vraiment palpable.
Natalie: En gros, cet album parle d’amour, d’amitié et des relations entre nous.
Violeta: Chaque chanson est différente mais connectée, reflète une gamme d’émotions.
Natalie: Le premier album est sorti pendant le COVID, une période étrange, donc certaines chansons sont un peu tristes. Mais on a aussi écrit des chansons plus joyeuses par la suite.
Jules: On a des morceaux comme Another Day qui sont plutôt tristes mais toujours entraînants. Dans l’album de Ttrruuces, il y a beaucoup de sujets, beaucoup de sons différents, c’est ce qu’on aime faire.
Natalie: Luxury parle clairement de santé mentale, mais c’est une chanson entraînante, ce qui crée un contraste intéressant.
Violeta: Il y a beaucoup de mélancolie cachée dans ces chansons joyeuses.
Sébastien: Alors, la musique, c’est une façon pour vous de traiter vos émotions et de vous sentir mieux ?
Violeta: Absolument. La musique nous aide à traiter les choses et à nous connecter aux autres, même quand les sujets sont difficiles.
Vous avez tous des projets différents en dehors de ce groupe, comme Findlay ou Jules, ton travail avec Declan McKenna. Est-ce que ces projets influencent votre travail avec Ttrruuces ?
Jules: Carrément. Toutes nos expériences enrichissent le groupe, créant ce melting-pot unique d’idées.
Violeta: Et c’est comme ça qu’on obtient notre « soupe », pour ainsi dire.
