Le plus grand festival de rock de Haute-Savoie revient les 1er et 2 août pour souffler sa 33e bougie en plein cœur des alpages. Niché entre guirlandes festives, tartiflettes fumantes et bières au génépi, Rock’n Poche n’est pas juste un rendez-vous musical : c’est un rituel d’été, où la fête est portée par une programmation aussi électrique qu’éclectique.
Vendredi : vibes reggae, dub et électro sous les étoiles
Le coup d’envoi du week-end s’annonce planant. Vendredi, la montagne va trembler sous les beats de Biga*Ranx, maître incontesté du dub électro, au flow planants. À ses côtés, le duo Synapson, armé de leur nouveau live, viendra électriser la mainstage avec leur house organique et festive. Les Zoufris Maracas, toujours aussi engagés que poétiques, feront danser les foules au son de leurs section cuivres. Et pour pimenter la soirée, ANOM x Vayn ou encore Dubanko & Woody Vibes prolongeront viennent compléter cette super programmation. Un vendredi soir comme on les aime : généreux et sans temps mort.

Samedi : entre funk, punk et chaos joyeux
Le lendemain, changement d’ambiance mais pas de rythme : Keziah Jones, le prince du blufunk, viendra caresser les cordes de sa guitare avec cette classe unique qui fait groover des foules entières. Autre énergie, autre délire : Soviet Suprem et leur armée de beats balkanico-punk déchaîneront leur cabaret révolutionnaire pour un set aussi fou qu’irrésistible. On comptera aussi sur Vladimir Cauchemar qu’on avait vu à Musilac pour balancer un set bien musclé enfin de soirée. À travers ces univers variés, le samedi joue à fond la carte du décloisonnement, fidèle à l’ADN du festival.

Rock’n Poche : un retour aux sources de la fête
Il y a dans l’air de Rock’n Poche un parfum de liberté qu’on croyait presque perdu. Ici, pas de démesure, pas de gros dispositifs marketing : juste deux scènes, des artistes, des bénévoles passionnés et un public venu vivre un moment authentique. On croirait remonter le temps, à une époque bénie où rock, reggae, électro et punk vivaient ensemble sur les mêmes affiches, sans snobisme ni cloisonnement. Cette 33e édition s’annonce comme une bouffée d’oxygène musicale, et humaine. Une fête sincère, perchée dans les montagnes, où l’on vient autant pour les têtes d’affiche que pour les découvertes. Bref, un festival comme on n’en fait plus assez, où l’euphorie se vit les pieds dans l’herbe et le cœur grand ouvert.