Du 16 au 18 octobre, le MaMA Festival fait son grand retour à Paris. De la Cigale à la Machine du Moulin Rouge, la fine fleur de la future -et présente- scène française se présente devant les publics… et les professionnels.
Le MaMA, porteur de talents
Si chaque année la programmation du MaMA parle aux plus curieux des auditeurs, pour le grand public, il s’agit là de découvertes. Rétrospectivement, ce festival est l’occasion pour beaucoup d’artistes de se présenter devant de nouveaux publics, mais aussi devant les programmateurs des plus grands festivals français et les organisateurs de spectacles du pays.
Il suffit de regarder la programmation d’une précédente édition, par exemple, 2019. Cette année-là, entre les salles du Bus Palladium, de la Cigale, des Trois Baudets ou du Backstage By The Mill, toutes des salles à Paris, jouaient certaines de nos têtes d’affiche actuelles. Commençons par Hervé, présent cette année à de nombreux rendez-vous tels que Musilac ou le Cabaret Vert, ou Yseult qui a tout simplement joué lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques, avant de passer quelques semaines plus tard sur le plateau de Jimmy Fallon. En 2018, Boris Brejcha, Silly Boy Blue et Irène Drésel montaient sur scène. Sans parler de Angèle, au Bus Palladium un an plus tôt devant une poignée de spectateurs, pour la plupart, des professionnels.
Quid de 2024 ?
Comme chaque année, le MaMA édition 2024 va réunir un nombre impressionnant de plus d’une centaine d’artistes sur seulement trois jours dans des salles parisiennes plus mythiques les unes que les autres. De la pop française portée par Maheva ou Inès Souki aux sonorités kurdes d’Eléonore Fourniau, en passant par le rock-métal de Fishtalk et de Johnny Mafia, aucun doute qu’elle saura satisfaire tous les publics.
L’édition 2024 devrait de nouveau être un tremplin pour les futures étoiles montantes de la scène musicale française, certains artistes étant déjà programmés sur nombre de festivals l’été prochain. Citons par exemple le groupe Kids Return, à l’affiche de Solidays en 2023, ou encore Léman, repéré dans la sixième saison de The Voice, croisé lors du before de Musilac il y a quelques mois et en tournée jusqu’en avril 2025. Citons également le trio breton de Maaar, qui s’était produit sur la scène Gwernig des Vieilles Charrues en 2024. Plus original, notons le retour après 6 ans d’absence d’Adrienne Pauly, ancienne actrice et nommée aux Victoires de la Musique en 2006, qui se produira au Centre culturel Jacques Bravo le 16 octobre.
Notre sélection
Pour simplifier le travail de recherche des futurs auditeurs, nous avons sélectionné quelques artistes qu’il ne faut absolument pas rater lors de cette édition du MaMA, qui aura lieu du 16 au 18 octobre 2024.
The Haunted Youth
The Haunted Youth, mené par Joachim Liebens, 29 ans, s’est imposé en un temps record comme une sensation de l’indie belge. Leurs morceaux, souvent empreints de mélancolie, sont portés par des guitares et des synthétiseurs, offrant à Liebens une forme de thérapie tout en résonnant auprès d’un public indie à travers l’Europe et les États-Unis. Chaque single est un succès, et leur premier album, Dawn Of The Freak, a été salué par la critique et plébiscité par les fans. Avec une présence scénique en pleine ascension, The Haunted Youth est désormais incontournable.
À retrouver à La Cigale le 16 octobre
Rori
Connue en 2016 avec le groupe Beffroi, avec lequel elle a joué sur les plus grandes scènes de festivals comme Dour et les Ardentes, RORI signe en 2020 un retour en solo en choisissant de chanter exclusivement en français. Ce virage est marqué par l’explosion de son hit Docteur, qui conquiert les radios belges et canadiennes, ainsi que les plateformes de streaming, la propulsant sur le devant de la scène.
À travers des titres comme « Ma Place », « Soleil » ou « Encore », on décèle les influences de celle qui, adolescente, enchaînait les titres des Arctics Monkeys. Aujourd’hui, c’est à la conquête de la scène française que RORI se lance, remarquée en première partie de Lana del Rey à Rock en Seine en 2024.
A retrouver à La Cigale le 18 octobre
Martin Luminet
Après des performances remarquées aux Francofolies de La Rochelle 2023, un Café de la Danse complet, un vibrant Taratata en décembre dernier, et une Cigale à guichets fermés, Martin Luminet se prépare à enflammer l’Olympia. Avant cela, il nous donne rendez-vous à la Cigale dans le cadre du MaMA Festival.
Martin Luminet incarne un « nous » générationnel, évoquant la lente agonie d’un monde en proie à ses propres démons. Refusant les faux-semblants, l’auteur-compositeur-interprète livre une pop mélodique mêlée à un spoken word cinématographique, à la fois cinglant et sensible. Son message est clair : un appel à la révolte et à la résistance face à l’adversité.
A retrouver à la Cigale le 17 octobre
Madam
Madam, un trio rock originaire de la région toulousaine, s’est récemment illustré en tant que tête d’affiche du festival Rose Métal 2024. Formé en 2018, le groupe est composé d’Anaïs à la batterie, Marine à la basse et Gabbie, qui assure le chant et la guitare. Ensemble, elles parcourent la France avec un seul objectif : donner le meilleur d’elles-mêmes sur scène, leur véritable domaine d’expression.
Avec un répertoire d’une vingtaine de titres, Madam a su se faire un nom grâce à la puissance de ses concerts live. Leur succès repose en grande partie sur la scène, où elles partagent leur dynamisme et interagissent avec leurs fans. Leur deuxième EP, lancé après la pandémie, leur a permis d’accumuler les dates de concerts et de renforcer leur popularité. Principalement en anglais, leurs morceaux se caractérisent par une musicalité fluide. Présent à Rock en Seine cette année, Madam est prêt à continuer d’enflammer de nombreuses scènes à travers le pays.
A retrouver à La Machine du Moulin Rouge le 16 octobre
Jean
Originaire de Rouen, Jean allie joyeuse légèreté et profonde mélancolie dans des textes offrant une parfaite définition de l’oxymore. Chouchou d’Odezenne, ses chansons mêlent habilement des sonorités pop, variété et rap, qui reflètent les tourments de toute une génération et dessinent le portrait d’un jeune homme perdu qui se retrouve une fois monté sur scène.
Au Backstage By The Mill le 17 octobre
Chronique écrite par Théo Delattre