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Macy Lu : « dans mon album, j’ai voulu montrer qui je suis »

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Dans une journée marquée par la pluie à Musilac, une artiste arrive à passer entre les gouttes et à offrir un show touchant, éclectique et dansant. Macy Lu, programmée grâce à sa participation au tremplin de Musilac, dompte une scène qu’elle connait bien. Quelques minutes après son show, nous la rencontrons et échangeons avec sur sa carrière.

Tu viens juste de jouer sur la scène Korner de Musilac. Quel est ton ressenti ? Comment te sens-tu maintenant, surtout avec cette météo capricieuse ?

J’ai eu beaucoup de chance, car il n’a pas plu pendant mon set. Je me sens bien, j’ai passé un super moment. Ce n’est pas ma première fois ici, donc je suis très heureuse de revenir, et cette fois sous mon propre nom, c’est vraiment chouette.

Macy Lu à Musilac – ©Simon Bianchetti
La dernière fois que tu es venue à Musilac, quel était ton rôle ?

Je suis venue à Musilac en 2018 avec un autre groupe, Supa Dupa, dans le cadre du tremplin. Donc c’est ma deuxième fois ici.

Justement, parlons du tremplin, qui est un peu la particularité de Musilac. Tu as été sélectionnée par le tremplin, en passant par les étapes des sélections et des votes. Comment as-tu vécu ce parcours ? Comment t’es-tu sentie quand tu as appris que tu allais être soumise au vote du public et que tu as été sélectionnée pour jouer à Musilac ?

J’ai reçu un mail m’informant que nous avions été sélectionnés et qu’il y aurait un vote du public. L’objectif était de faire participer notre communauté. Ce qui est bien, c’est que le mail précisait que les votes du public avaient un poids, mais qu’ils n’étaient pas décisifs. Le jury avait le dernier mot. Je trouve que cela apporte une certaine justice au processus.

Macy Lu à Musilac – ©ArthurViguier
La programmation, notamment sur la scène Korner, est très inclusive, avec une parité presque totale entre les hommes et les femmes en tant que chanteurs principaux. Qu’en penses-tu ?

L’égalité est essentielle, quoi qu’il arrive. Pour être honnête, dans mon parcours, ce sont souvent des hommes qui m’ont donné l’opportunité de faire ce que je fais aujourd’hui. J’ai été beaucoup soutenue par des hommes qui m’ont mis en lumière et donné de la force. Il est important de rappeler qu’il y a aussi des hommes formidables qui veulent voir des femmes sur scène. À mon avis, le talent n’a pas de genre. C’est important de se rappeler cela, car être choisie simplement parce qu’on est une femme pourrait desservir la cause. Je suis heureuse d’être ici en tant que musicienne, et non pour mon genre.

Tu as récemment sorti un album de seize titres. Pourquoi avoir opté pour un format si long ?

Ce n’était pas vraiment mon premier album si on compte mes projets précédents, donc je le considère comme mon troisième album. J’ai voulu montrer qui je suis, Manon Cluzel, alias Macy Lu. Il était important pour moi que l’on comprenne d’où je viens, que je chante en anglais et en français. Je n’avais pas un nombre précis de chansons en tête ; j’ai juste senti que c’était le bon format pour raconter une histoire complète.

Macy Lu à Musilac – ©Simon Bianchetti
L’éclectisme te définit bien. Comment as-tu construit ton spectacle aujourd’hui pour donner une cohérence à ta setlist, tout en transmettant ton message et tes valeurs en seulement trois quarts d’heure ?

Je fais les choses de manière instinctive, en restant fidèle à moi-même. Une fois que j’ai composé mes morceaux, je réfléchis à ce que je veux voir sur scène. On doit faire des choix, car on ne peut pas tout jouer. Pour que le tout soit cohérent, je choisis les morceaux en fonction de l’énergie, du tempo et de ma voix, qui peut varier entre douceur et puissance. J’essaie d’offrir un peu de tout, tout en maintenant une énergie prenante sur scène.

Comment définirais-tu ton album L.O.V.E ?

C’est un album à écouter de manière posée, avec un casque, peut-être le soir, quand on a besoin de réconfort ou même pour s’ambiancer tranquillement. Chaque morceau raconte une histoire. On entend la voix de mes parents, de ma belle-mère, qui est une figure importante pour moi. Cet album, c’est une invitation à se laisser porter par une histoire.

Musilac étant un tremplin avec un format éclectique, quel conseil donnerais-tu aux autres artistes qui voudraient y participer ?

Je dirais qu’il faut toujours rester soi-même et écouter son instinct, même si cela va à l’encontre de ce que tout le monde pense. C’est essentiel de s’écouter, de suivre son propre chemin.

Qu’espères-tu que ce tremplin t’apporte ?

Mon objectif principal est de trouver un tourneur pour pouvoir développer davantage le show. La scène est ce qui me plaît le plus dans la création. J’aimerais faire le plus de concerts possibles et rencontrer un maximum de public. C’est pour cela que je fais ce métier.

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