Un Bataclan complet est le signe de l’engouement d’un public pour son ou ses artiste.s. The Lemon Twigs, présents le 16 septembre dans cette mythique salle, ne dérogent pas à la règle. Retour sur cette date et sur le parcours des New-Yorkais.
19h30. Ils sont déjà nombreux pour applaudir Tchotchke en première partie. Ces trois new-yorkaises savent y faire pour conquérir un public logiquement non acquis à leur cause. Concept original, Anastasia Sanchez à la batterie est également la chanteuse du groupe. Au centre de la scène, sa voix aux faux airs de Kate Bush captive pendant une grosse demie heure.
Même si leur dernière date en France est plutôt récente (un certain 7 juin 2024 au Ground Control), c’est dire que The Lemon Twigs étaient attendus. Certains les auront d’ailleurs déjà croisés en 2017 à Rock en Seine, d’autres à la Cigale en 2019. Cette date au Bataclan n’est donc pas une surprise dans cette carrière qui fait une progression logique, après la sortie d’un cinquième album en 2024 qui a convaincu la critique.
Tout dans le calme, les frères D’Addario montent sur scène et s’installent derrière leurs instruments, suivis par des applaudissements nourris. My Golden Years, titre qui ouvre le dernier album, ouvre également ce concert. La guitare et la voix de Michael, sur la droite de la scène, apportent un côté extrêmement positif à cette entrée et donne le ton de ce concert.
En tout, plus de vingt titres sont joués, la plupart invitant à un voyage musical dans les sixties, sans pour autant faire dans la nostalgie. Nous sommes bien en 2024 et même si The Lemon Twigs empreinte aux aînés, leur musicalité impose une signature bien à eux, comme le prouve Sweet Vibration, du même album joué quelques titres plus tard.
Surprise au milieu du set lorsque démarre Any Time Of The Day, sorti il y a un peu plus d’un an. Les musiciens intervertissent les instruments, Michael, le cadet de la fratrie, passe à la batterie, tandis que Reza, batteur, prend la guitare. Danny qui accompagne le groupe prend le contrôle des claviers pour un moment suspendu. Beaucoup moins surprenant, I Wanna Prove To You, l’un des morceaux phares du groupe sorti en 2016 au moment de l’album Do Hollywood, fonctionne merveilleusement bien en live. À ce moment, la marque The Lemon Twigs était déjà implantée, les spectateurs de Rock en Seine s’en souviennent comme si c’était hier. Les téléphones sont de sortie, les paroles sont reprises en choeur.
Pour retenir quelques moments de ce concert sans trop en dire (qui sait, les new-yorkais pourraient bien revenir en France sur une prochaine saison des festivals ?), la reprise des Keys, I Don’t Wanna Cry, rappelle sans surprise les influences de The Lemon Twigs. S’ensuit le traditionnel rappel avec trois solos de Brian, l’aîné des D’Addario, rejoint sur scène pour un final explosif avec How Can I Love Her More et Runaway, cover de Del Shannon. Inutile de préciser l’effervescence évidente du public sur ce morceau, qui conclut un show marquant.
The Lemon Twigs, c’est le groupe rock sixties, mais d’aujourd’hui, à suivre sur les prochaines dates !