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Fnac Live Paris : Le meilleur festival gratuit en Ile de France ?

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Sombre Clair

C’est en pleine canicule que l’enseigne culturelle Fnac a ouvert la 9ème édition de son festival : le Fnac Live Paris. Idéalement situé – pour un parisien – sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, plus de 100 000 personnes sont venues danser au son de 28 concerts sur 3 jours.

Mercredi, c’est Aya Nakamura qui a transcendé le festival avec ses hits estivaux tandis que Stéphane Eicher transportait le public du Salon vers des contrées lointaines. J’aurais bien aimé assister aux concerts de Bon Entendeur et d’Etienne de Crécy, ce sera pour une prochaine fois !

Clara Luciani – ThomasBLphoto

Il est à peine 19h ce jeudi, je sens déjà l’effervescence et l’excitation monter à mesure que je me rapproche de l’Hôtel de Ville. Il faut dire que certains attendent depuis ce matin pour réserver les meilleures places. Le Parvis se remplit sous les notes délicates de Pépite, avant d’être imprégné de la force lascive de Clara Luciani. D’abord cachée derrière ses lunettes de mouche, elle nous emmène dans son monde solaire et on la suit avec plaisir.

La chaleur commence à être insoutenable sur le Parvis. L’occasion d’aller découvrir le Salon, superbement recouverte de peintures, dorures et de parquet qui craque. Dans cette salle de mariage, je découvre Bertrand Belin, qui avec sa voix grave et sa chemise entrouverte, semble même vouloir séduire les statues réparties dans la salle. S’il le pouvait, on pourrait croire qu’il se choperait lui même. Sa musique est quand même délicate et profonde, posée par une guitare parfaitement maîtrisée.

Bertrand Belin – ThomasBLphoto

Le concert de Flavien Berger est déjà bien entamé lorsque l’on ressort du Salon et je suis heureux de retrouver la chaleur estivale qui règne en plein centre de Paris, il faisait presque bon à l’intérieur.

Entre deux concerts, Fnac et la Ville de Paris nous proposent de découvrir Silly Boy Blue, jeune artiste aux influences glam rock et new wave. La Nantaise est une belle découverte pour le public du festival, qui trépigne malgré lui de groover avec Parcels.

Silly Boy Blue – ThomasBLphoto

C’est mon premier coup de coeur de ce Fnac Live Paris. Leur style old school et leur rock entraînant me font voyager, les mélodies de Parcels révèlent une influence des Daft Punk dans leur album Random Access Memories et de l’Impératrice (qui profitait d’ailleurs du concert). On sent qu’ils kiffent leur concert, et nous aussi !

Parcels – ThomasBLphoto

A 23h, le public trépigne d’impatience de retrouver Eddy de Pretto. L’enfant de Créteil commence fort et enchaîne les tubes, devant un Parvis bondé récitant par coeur l’ensemble des titres. C’est pour ce genre de moments fous que je fais des photos de concert !

Eddy de Pretto – ThomasBLphoto

C’est les jambes encore fébriles d’émotion et avec “Quartier des Lunes” dans la tête que je quitte le festival, pressé d’y revenir le lendemain.

Vendredi à 18h, les 32 degrés à l’ombre sont presque insupportable sur le Parvis de l’Hôtel de Ville. Je me dirige alors vers la scène du Salon, plongée dans une obcurité quasi complète seulement troublée par un courant d’air qui soulève les lourds rideaux. La salle n’est qu’à demi remplie lorsque débute le concert de Canine, composé de Magali Cotta et de 4 danseuses / chanteuses. Après de timides applaudissements, les 5 silhouettes masquées délivrent un show époustouflant mêlant sonorités électroniques, reprises a capella – de “Girls just wanna have fun”– et pop orchestrale. C’est étonnant, original et puissant. Le concert se termine sous les hourras du public, qui en a visiblement oublié la solennité des lieux. Une artiste à découvrir !

Canine – ThomasBLphoto

 

On enchaîne dans un tout autre genre avec Kiddy Smile, styliste du mouvement “Voguing” aujourd’hui chanteur, danseur et DJ. Son show est délirant, dans un style manifestant la beauté LGBTQ+ où des excellents danseurs et danseuses font vibrer le public, quasi sexuellement. Son tube “Be Honest” lance la soirée pour de bon : le public restera chaud, très chaud !

Kiddy Smile Live – ThomasBLphoto

Après 45 minutes de spectacle déjanté au son des tubes 90′ et 00′, il est temps de profiter du patio, la cour intérieure où se retrouvent artistes, officiels et le public du Salon. C’est l’occasion de goûter une petite bière accompagnée au choix de gâteaux apéro aux petits pois ou… d’insectes grillés ! En zone public, il vallait mieux ne pas avoir trop faim car seuls quelques camions de street food (hot dogs, le camion qui fume, etc.) nourrissaient les dizaines de milliers de parisiens rassemblés.

Les organisateurs veulent visiblement faire encore monter la pression sur le Parvis car c’est au tour de Columbine de monter sur scène ! Les centaines d’ados des premiers rangs sont à bout, certains attendent depuis le début de matinée pour voir leurs idoles. Pendant les 3 premiers titres, une dizaine de jeunes fans sont évacuées par la sécurité et plusieurs semblent perdent connaissance dans les bras de leurs sauveurs. Pourtant, elles ont été bien arrosées depuis la fin du précédent concert par la sécurité. Difficile de parler de la musique en elle même, le son des enceintes étant quasi masqué par l’enthousiasme de ces groupies !

Public de Columbine, en liesse – ThomasBLphoto

En allant voir Hervé, suivant le duo de rappeurs, je sens alors la vague de chaleur venant du public. Il fait presque 40° et bien trop humide, c’est dingue !

Le jeune talent d’Initial Artists envoie les basses et beaucoup d’énergie. Il n’a jamais loupé un Fnac Live Paris et ne boude pas son plaisir d’être sur scène. Son court set d’une vingtaine de minutes prépare les parisiens à l’une des têtes d’affiches de ce festival : Thérapie Taxi.

Hervé – ThomasBLphoto

L’Hôtel de ville est sur le point d’imploser quand la bande de Thérapie Taxi monte sur scène. Le public est un peu plus vieux – tout juste majeur- et le succès incontestable ! Le timbre particulier d’Adélaïde met en émoi les dizaines de milliers de personnes présentes au festival gratuit. Le groupe savoure et démontre d’une bonne maîtrise de la scène. Raphaël, se rendant compte que son public crève de chaud, décide de lui balancer une dizaine de bouteilles de son traditionnel rhum coca, avec modération bien sûr !

Thérapie Taxi – ThomasBLphoto

C’est cette année Agoria qui clôture le festival. Il fait tout noir, c’est le royaume de la basse. Un peu plus difficile pour moi de profiter de ses titres électro après une bonne heure de pop. J’ai hâte de le revoir dans de meilleures conditions.

Agoria – ThomasBLphoto

Cette première expérience du Fnac Live Paris a été pour moi un succès ! L’orga est très cool, l’espace du patio et son open bar très agréable. Pour le public, si les concerts ont été un grand succès, l’attente pour rentrer et la chaleur ont semblé vraiment difficiles. J’ai un peu de mal à en vouloir à la Fnac et à la Mairie de Paris, qui organisent un festival gratuit, en plein centre de Paris (avec les exigences de sécu qui vont avec) avec une programmation au poil !

En tous cas, j’irais avec plaisir à la 10ème édition, et toi ?

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